L’informatique quantique est une technologie compliquée, mais qui attire des investisseurs du monde entier. Et pour cause, elle pourrait révolutionner beaucoup de choses ! Mais quel avenir à 5 ans dans le monde de l’entreprise ?
Qu’est-ce que l’informatique quantique et quelle est son utilisation actuelle ?
Les gros problèmes nécessitent parfois de grandes solutions informatiques et l’informatique quantique (IQ) promet d’être la plus grande de toutes. D’ici à 2040, selon un rapport de la Semiconductor Industry Association, nous n’aurons plus la capacité d’alimenter en électricité tous les équipements dans le monde. Nous avons besoin de penser différemment et c’est pourquoi de nombreux de fournisseurs travaillent à concrétiser l’IQ sous une forme utilisable.
Fondamentalement, l’IQ est faite de uns ET de zéros, et non des uns OU des zéros, et promet donc une croissance exponentielle des traitements. L’Informatique quantique aura le potentiel de briser presque instantanément tout chiffrement, mettant de fait toutes les données en danger. Il est intéressant de noter que cette idée a donné naissance à un certain nombre de startups – comme Post Quantum - qui cherchent à gérer un monde IQ post-internet. Les grands fournisseurs sont bien entendus intéressés. IBM, Google, Intel, Microsoft – tous ont un intérêt direct dans la gestion de l’IQ et tous ont besoin des nouvelles idées des startups, étant donné leur approche et leurs capacités à être en rupture.
L’IQ opère essentiellement sur l’état quantique des particules subatomiques. Au lieu des bits, qui sont utilisés par les ordinateurs traditionnels, l’IQ utilise des bits quantiques, ou qubits. L’idée est de rendre l’IQ très évolutive et donc capable de résoudre les problèmes trop complexes pour les algorithmes courants. C’est une technologie compliquée, mais qui attire des investisseurs du monde entier. En 2017, 241 millions de dollars ont été investis dans des startups IQ, selon CB Insights, soit le triple de l’année précédente. Les secteurs de l’automobile, de la finance, de l’assurance, des produits pharmaceutiques, de l’armée et les organismes de recherche, notamment, ont le plus à gagner des progrès réalisés en informatique quantique. Quant aux responsables informatiques, ils devraient, selon Gartner, “commencer à envisager l’IQ en s’informant davantage, surtout sur la façon de l’appliquer aux problèmes du monde de l’entreprise”. Rien ne presse. L’IQ n’en est qu’à ses débuts et, en tout état de cause, sa commercialisation n’interviendra pas avant 2023-2025.
Quel sera l’impact de cette technologie sur le monde du travail dans cinq ans ?
Comme on pouvait s’y attendre, l’IQ n’est pas considérée comme une technologie qui aura un impact massif sur le monde du travail au cours des cinq prochaines années. Seulement 23 % pensent que cela aurait un impact important, alors que 49 % estiment que ce ne serait pas le cas. En réalité, il reste encore du chemin à parcourir avant qu’elle ne soit commercialement viable et cinq ans ne semblent pas un laps de temps suffisant. Son impact sera toutefois significatif. Meilleure que les supercalculateurs capables de traiter des quantités incroyables de données en un temps record, elle aura une incidence sur les prévisions météorologiques, la gestion du trafic, les systèmes de cybersécurité, les systèmes financiers, le développement des médicaments et tout ce qui touche à l’intelligence artificielle. Pour Eric Ladizinsky, co-fondateur de D-Wave, fabricant d’ordinateurs quantiques, un ordinateur quantique dupliquera un individu en 50 millions d’exemplaires pour rendre son travail rapide et facile, mais pas tout de suite
Gagnerons-nous en productivité avec l’informatique quantique ?
Bien que 41 % des personnes interrogées croient que l’IQ nous rendra plus productifs, personne ne sait vraiment à quoi s’attendre. En fait, la logique aurait voulu qu’un plus grand nombre de personnes répondent ‘Je ne sais pas’. Nous savons toutefois que l’IQ démultipliera l’autonomie des équipements robotisés, ce qui pourrait supprimer des emplois. Elle créera aussi du travail, car elle produira tellement de données qu’il faudra davantage de personnel pour gérer les processus en cours. Ainsi, à bien des égards, l’IQ pourrait simplement augmenter la charge de travail et les pressions sur la productivité pourraient donc rester les mêmes.
Ce qui est certain, c’est qu’elle a le potentiel de changer les modes de travail et les compétences qui seront requises. Bien qu’une pénurie de main-d’oeuvre qualifiée pour fabriquer des ordinateurs quantiques pourrait de toute façon entraver le rythme du changement, l’IQ aura un impact sur les processus et les produits auxquels nous sommes aujourd’hui habitués. Par exemple, si notre cybersécurité et nos chiffrements ne sont plus adaptés à l’usage auquel ils sont destinés, cela impactera tous les processus qui ont trait aux données et cela méritera d’embaucher pour gérer cet impact. Arvind Krishna, directeur d’IBM Research déclare que quiconque souhaite s’assurer que ses données sont protégées pendant plus de 10 ans devrait maintenant passer à d’autres formes de chiffrement car les ordinateurs quantiques peuvent résoudre certains types de problèmes presque instantanément alors que leur résolution par des ordinateurs conventionnels prendrait des milliards d’années.
Quels sont les freins à cette technologie ?
Bien que les personnes interrogées aient suggéré que le manque de compréhension de la technologie constituait le principal obstacle à l’IQ, le frein pourrait en fait être sa complexité elle-même. Il n’est pas surprenant que les entreprises n’aient pas une connaissance suffisante de la technologie, étant donné son stade embryonnaire. Il y a encore beaucoup à faire et beaucoup à découvrir, donc il n’est pas facile pour les entreprises de l’appréhender mais elles pourraient pourtant en tenir compte.
Fondamentalement, l’IQ promet une vitesse et une puissance exponentiellement supérieures à celles des ordinateurs traditionnels actuels. Comme le suggère IBM, les possibilités de résoudre ce qui est insoluble aujourd’hui sont significatives pour les entreprises et pour la planète de demain. C’est juste qu’elle pourrait réécrire les règles sur la façon dont tout est traité et géré et que, pour l’instant du moins, cette énigme est trop difficile pour envisager quoi que ce soit. Dans un avenir prévisible, ce sont les ingénieurs qui fabriquent les ordinateurs quantiques qui seront confrontés à ce problème épineux.
Quelles conclusions pouvons-nous tirer ?
“C’est un cas particulier”, déclare Howard Roberts, expert technique chez HP, en se référant à la vision de l’informatique quantique. “Nous ne savons vraiment pas dans quel sens elle va évoluer.” Roberts fait référence aux applications modélisant des systèmes chaotiques, comme la météo, les comparant à des environnements parfaits pour l’IQ et suggère qu’étant donné son envergure et son coût, elle se prêtera probablement à un modèle de service. Les entreprises qui veulent résoudre des problèmes de données volumineuses achèteront du temps de calcul d’IQ, mais ce n’est pas pour tout de suite. “Un grand nombre d’entreprises n’auront rien à voir avec l’IQ. Si elles sont concernées, elles peuvent louer du temps, bien qu’on raconte que l’IQ pourrait briser le chiffrement. Si c’est le cas, cela pourrait évidemment toucher tout le monde. Nous aurons besoin de solutions.”
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Sources :
- https://www.airbus.com/newsroom/news/en/2017/09/virtual-reality-with-benefits.html
- https://www.youtube.com/watch?v=TXVj2nf1YHw
- https://www.gartner.com/smarterwithgartner/immersive-technologies-are-moving-closer-to-the-edge-of-artificial-intelligence/
- https://www.gartner.com/en/newsroom/press-releases/2018-10-15-gartner-identifies-the-top-10-strategic-technology-trends-for-2019
- http://www.businesscloud.co.uk/news/businesses-too-hesitant-over-immersive-tech
- https://www.pwc.co.uk/issues/innovation-and-technology/the-rise-and-rise-of-immersive-technologies.html
