L'agence de notation américaine Standard and Poor's (SP Global Ratings) envisage d'abaisser la note de Capgemini et de relever celle d'Altran à la suite du projet d'acquisition de ce dernier par Capgemini, d'après un communiqué publié jeudi.
S&P a placé la note du géant informatique français Capgemini "sous surveillance avec implication négative", trois jours après l'annonce du rachat à 3,6 milliards d'euros hors dette.
Selon S&P, l'opération va "affaiblir" le profil d'endettement de Capgemini. Elle pourrait donc abaisser sa note BBB+ d'un cran, voire de deux, mais c'est moins probable.
La transaction, qui doit être finalisée d'ici la fin de l'année, "va améliorer la situation de Capgemini en termes d'économies d'échelle, de diversification et de perspectives de croissance, et renforcer sa rentabilité et ses liquidités une fois qu'Altran sera complètement intégré", estime l'agence de notation, mais "nous ne la considérons pas comme transformante par rapport au profil de risque de l'entreprise".
Capgemini a indiqué avoir sécurisé un financement relais de 5,4 milliards d'euros, comprenant l'achat des titres (3,6 milliards d'euros) et le rachat de la dette brute de 1,8 milliard d'euros.
La note d'Altran, champion français de l'ingénierie, ressort de son côté "sous surveillance avec implication positive", car l'agence américaine estime que son profil d'endettement sera renforcé par le rachat.
"Nous nous attendons à ce que la dette d'Altran soit remboursée", justifie S&P, qui prévoit d'augmenter sa note (BB) de plusieurs crans une fois l'acquisition réalisée.
En rachetant Altran, Capgemini se positionne sur les marchés de la numérisation industrielle.
La transaction doit créer un colosse français qui pèsera 17 milliards d'euros de chiffre d'affaires et 250.000 salariés.
juj/jul/LyS
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