Voici une sélection d'actualités de la semaine écoulée dans les nouvelles technologies.
Education numérique: la Cour des comptes insatisfaite
La Cour des comptes dresse un bilan peu élogieux du "service public numérique éducatif", ambitieux programme lancé en 2013 pour développer l'enseignement du numérique dans les écoles.
Les investissements ont beaucoup progressé (2 milliards d'euros pour les trois niveaux de collectivités locales, 300 millions pour l'État entre 2013 et 2017), mais la réalisation n'a pas été à la hauteur des ambitions, selon la Cour.
Ils se sont concentrés notamment sur la fourniture d'équipements individuels aux élèves, une "politique dépassée et inutilement coûteuse", relève la Cour.
Certaines collectivités locales ont "doté d'équipements mobiles la totalité des lycéens ou collégiens de leur ressort, sans tenir compte de leur taux d'équipement à titre personnel", déplore la Cour.
L'État de son côté n'a pas fait son travail de pédagogie, puisque "six ans après le vote de la loi, ce qui est attendu des enseignants en termes d'usages du numérique reste vague", déplore la Cour.
Garde d'enfants: Yoopies met le pied en Asie
La plateforme française de mise en relation pour des gardes d'enfant et autres services à la personne Yoopies (3 millions de membres) a racheté HelperChoice, une start-up aux activités similaires à Hong Kong et Singapour. Créée en 2012, Yoopies se revendique première plateforme de garde d'enfants en Europe, avec une présence dans 16 pays européens. HelperChoice, fondée en 2012 également par deux expatriés français à Hong Kong, indique de son côté avoir facilité plus de 50.000 recrutements, avec un service totalement gratuit pour les personnes embauchées, à l'inverse de bon nombres d'agences opérant en Asie.
Vinci mise sur les start-up immobilières
Le géant du BTP Vinci lance un fonds dédié à l'investissement dans les start-up immobilières. Il pourra investir jusqu'à un million d'euros dans des domaines comme les financements alternatifs d'opérations immobilières, l'optimisation de leur réalisation ou "la recherche de solutions aux grands enjeux sociétaux en lien avec l'immobilier", comme le vieillissement de la population.
Parallèlement, le groupe a annoncé prendre une participation, via un fonds différent, dans une start-up, Bob Dépannage. Il s'agit d'une plate-forme spécialisée dans le dépannage des agences immobilières.
Immobilier: rachat dans le financement participatif
Le site Fundimmo, l'un des principaux acteurs du marché naissant du financement participatif immobilier, a annoncé son rachat par la foncière Atland, marquant l'intérêt d'acteurs plus traditionnels pour ce marché naissant.
L'immobilier est devenu le principal secteur de la finance participative, domaine dans lequel il se développe depuis environ cinq ans, mais ce mode d'investissement reste extrêmement minoritaire avec environ 200 millions d'euros investis l'an dernier sur près de 30 milliards pour l'ensemble du secteur.
L'IA complémentaire du travail de l'homme
Un peu moins d'un tiers (27%) des Français pensent que robots, automates et autres intelligences artificielles vont remplacer le travail de l'homme, contre 66% qui voient ces machines comme un simple complément du travail humain, selon un sondage réalisé pour le projet "IA for my people", cofondé par le député de l'Essonne Pierre-Alain Raphan.
Selon cette étude réalisée auprès de 2.000 personnes, les femmes sont plus pessimistes que les hommes (30% penchent pour le remplacement par les machines), tout comme les personnes issues de catégories socio-professionnelles les moins favorisées (32%).
Pour abstraite qu'elle soit, l'intelligence artificielle n'est pas totalement absente des conversations des Français, selon la même étude. 16% des répondants (24% chez les moins de 25%) ont évoqué le sujet dans une conversation "il y a moins d'une semaine", et 35% "il y a moins d'un mois".
La voix est une donnée personnelle
Selon un sondage réalisé par Mediartis, une plate-forme de casting de voix sécurisée accessibles uniquement par les professionnels, plus de 80% des Français ignorent que la voix est une donnée personnelle protégée aussi bien que leurs autres données personnelles.
Les Français sont en revanche majoritairement conscients que les paroles qu'ils laissent sur des enceintes connectées ou des assistants conversationnels ne s'envolent pas aussitôt prononcées: 62% sont conscients qu'elles sont stockées et 53% savent que ces paroles peuvent être analysées à des fins commerciales.
Selon le sondage, réalisé auprès de 1.000 répondants par Toluna, 30% des Français utilisent la saisie vocale de texte (dictées de SMS, mails...), 24% enregistrent des messages vocaux via les réseaux sociaux, 17% échangent avec des assistants vocaux, 8% contrôlent des objets connectés par la parole.
E-commerce: trop de données collectées
Les applications mobiles de e-commerce ont tendance à collecter trop de données, et de façon pas assez sécurisée, selon la société de cybersécurité Pradeo qui a testé les 38 applications les plus téléchargées sur Google Play.
Selon Pradeo, 58% des applications testées collectent la liste des contacts, 47% ont accès aux fichiers audio et vidéo de l'utilisateur, 13% à son journal d'appel, tout cela "pour des raisons floues".
Pire encore, la manière dont ces données sont traitées se révèle très risquée, puisque dans plus de la moitié des cas, les données sont envoyées sans utiliser de connexion sécurisée (https).
Levées de fonds
- Innovorder, qui numérise les opérations des restaurants (prise de commande, encaissement, préparation, fidélisation....) a levé 10 million d'euros auprès de ses investisseurs historiques (Kreaxi, Inocap Gestion, Anaxago, Petit Poucet) et de nouveaux actionnaires (Alto Invest, Evolem, FJ Labs). Innovorder, qui commercialise sa solution depuis deux ans, emploie 50 personnes et compte en embaucher cinquante de plus, notamment en recherche et développement.
- Cubyn, spécialisée depuis quatre ans dans la sous-traitance logistique pour le e-commerce, a levé 12 millions d'euros auprès du fonds international DN Capital, associé à Partech Ventures, 360 Capital Partners, BNP Paribas Developpement. Bpifrance a également contribué via le fonds Ville de demain (ville intelligente). Cubyn (60 collaborateurs, 50 embauches avant la fin de l'année) a ses propres entrepôts, mais utilise les réseaux des transporteurs.
- Lovys, qui propose une offre d'assurance par abonnement pour remplacer les contrats traditionnels a levé 3,3 millions d'euros auprès de trois investisseurs dont Maif Avenir, le fonds d'investissement du groupe mutualiste. Lovys (10 collaborateurs, créée en 2017) propose pour l'instant assurance habitation et assurance pour téléphones mobiles, en s'appuyant sur 8 assureurs.
- La jeune pousse auvergnate MyBus lève 2,4 millions d'euros auprès notamment du fonds d'investissement d'EDF, EDF Pulse croissance, et de la Banque des territoires. MyBus permet d'acheter et de valider des titres de transports dématérialisés pour se déplacer sur des réseaux urbains et péri-urbains.
- Wakeo, qui consolide des données d'opérateurs logistiques et de sources indépendantes pour mieux planifier les transports de marchandises, a levé 1,8 million d'euros auprès des accélérateurs 50 Partners et Techstar.
- Joko, qui propose aux consommateurs de bénéficier de points de fidélité dans des grandes enseignes en s'appuyant sur les paiements faits avec la carte bancaire a levé 1,6 million d'euros, auprès des fonds Partech, Axeleo Capital et d'autres investisseurs.
- La plate-forme française de réservation de billets d'avion Ulysse a levé 1,3 million d'euros auprès de Kima Ventures (le fonds de Xavier Niel) et d'autres investisseurs.
- FirmFunding, plate-forme de financement des PME via l'obligataire, a levé un million d'euros auprès du fonds privé Fiblac et d'autres investisseurs.
- la jeune pousse toulousaine Geotrend, qui commercialise un outil de veille stratégique sur internet utilisant l'intelligence artificielle, a levé 1,3 million d'euros auprès notamment du fonds Irdi Soridec (investisseurs privés et publics) et de Bpifrance.
- Aveine, qui a conçu un aérateur de vin numérique pour éviter d'ouvrir les bouteilles à l'avance, a levé 1 million d'euros auprès du fonds d'entrepreneur Newfund. L'aérateur (vendu 399 euros) se place sur une bouteille ouverte. Au moment ou l'utilisateur verse le vin, l'aérateur met la quantité d'air nécessaire, suivant les instruction du téléphone mobile de l'utilisateur qui a scanné l'étiquette de la bouteille.
lby-jdy/bt/LyS
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