Le groupe Esker, spécialisé dans les solutions de dématérialisation de documents de gestion, a confirmé jeudi ses prévisions pour l'année en cours - malgré l'impact du coronavirus - à l'issue d'un exercice 2019 solide.
Esker a dégagé l'an dernier un bénéfice net de 9,7 millions d'euros, en progression de 10% sur celui de 2018, selon un communiqué de l'entreprise.
Le résultat net croît dans les même proportions que le résultat courant, qui s'établit à 12,7 millions d'euros, sur un chiffre d'affaires de 104,2 millions d'euros (+20%).
Ce sont des performances record en valeur absolue, tant pour le résultat net que pour le chiffre d'affaires, mais pas en terme de taux de marge nette, précise le fondateur de l'entreprise Jean-Michel Bérard.
Pionnier du "cloud" - la mise à disposition de logiciels hébergés sur des serveurs distants accessibles via internet - Esker réalise désormais plus de 90% de son activité via cette technologie, qui lui assure d'importants revenus récurrents.
Dans son communiqué, titré "confiance pour l'exercice 2020", Esker prend le risque de réitérer ses prévisions pour l'année en cours, d'une croissance "à deux chiffres" accompagnée d'un résultat "en progression".
"On a tenu compte de la situation actuelle, en tablant que le confinement ne durera pas plus d'un mois et que ça redémarrerait ensuite doucement", a indiqué M. Bérard à l'AFP.
Le groupe table certes sur une "baisse des signatures" de nouveaux contrats au deuxième trimestre, mais "avec une reprise au troisième et au quatrième". Cela "n'impactera pas trop le chiffre d'affaires, sauf pour le consulting", qui génère environ 20% de l'activité totale.
"Il y a peu de projets qui sont suspendus ou arrêtés pour des raisons sanitaires ou autres", relève M. Bérard, en relevant que "les choses suivent leur cours".
"Donc, ça peut être un peu mou pendant deux mois. Mais nous avons beaucoup d'entreprises clientes dans les secteurs de la pharmacie, des équipements médicaux et de l'agroalimentaire qui sont à ce stade peu touchés. Normalement, la baisse des uns va être compensée par la hausse des autres", espère le responsable.
Le groupe lyonnais peut faire preuve d'une confiance devenue rare dans les milieux industriels car son modèle économique est basé "sur des contrats pluriannuels". La moitié des ventes réalisées via le "cloud" sont des abonnements qui génèrent des recettes "indépendamment des volumes d'activité", ce qui protège le groupe des soubresauts les plus violents de la conjoncture.
Esker a aussi enregistré l'an dernier la signature de nombre de nouveaux contrats qui vont nourrir son chiffre d'affaires futur. Le groupe dit avoir enregistré "une forte dynamique" sur tous ses marchés, avec une mention pour les États-Unis où il a réalisé "une performance particulièrement exceptionnelle".
Le montant du dividende n'a pas encore été fixé mais il devrait être "sensiblement équivalent" à celui versé l'an dernier, a précisé M. Bérard.