Le géant suédois des télécommunications Ericsson a présenté mercredi des résultats globalement en hausse au deuxième trimestre grâce au marché de la 5G, mais la menace d'une importante amende pour corruption aux Etats-Unis plombe le cours de son action.
Ericsson indique être engagé dans "des négociations de règlement" dans ce dossier avec l'autorité boursière américaine, la Securities and Exchange Commission (SEC), et le département de la Justice.
La procédure devrait entraîner des sanctions financières "dont l'ampleur et les conséquences ne peuvent être précisément estimées à ce stade", a souligné le PDG Börje Ekholm dans le communiqué de résultats, ajoutant ne pouvoir fournir de détails tant que l'enquête se poursuit.
A 10H00 (08H00 GMT), l'action Ericsson B, qui s'est appréciée de 30% en un an, perdait plus de 5%, à 85 couronnes (8 euros).
Côté résultats, l'équipementier a dégagé un bénéfice net de 1,85 milliard de couronnes (175 millions d'euros) sur la période avril-juin alors qu'il avait accusé une perte équivalente un an plus tôt.
Son chiffre d'affaires a augmenté de 10% sur un an, à 54,8 milliards de couronnes, supérieur aux attentes des analystes qui n'escomptaient en moyenne que 53,1 milliards.
Les ventes en valeur ont augmenté en Amérique du nord et en Asie du nord-est de 23% et 37% sur un an respectivement, tirées par les réseaux.
La marge brute ajustée du groupe, hors restructurations, est restée stable sur un an, à 36,7%, mais en repli par rapport au premier trimestre et légèrement en deçà des prévisions du marché.
La rentabilité de l'équipementier est à la fois portée par la signature de nouveaux contrats et grevée par le déploiement coûteux de gros réseaux 5G.
"Si les contrats stratégiques seront bénéfiques pour les marges à long terme, leur effet à court terme sur la rentabilité est négatif", a expliqué Börje Ekholm.
"Au cours du trimestre écoulé, l'impact a été négatif sur la marge brute et il devrait encore s'accentuer au second semestre", a-t-il prévenu.
Ericsson a revu à la baisse ses prévisions de charges de restructuration, désormais anticipées entre 2 et 4 milliards de couronnes pour l'exercice 2019 contre une précédente estimation de 3 à 5 milliards, et après 8 milliards en 2018.
gab/lth
ERICSSON