Sous la pression de plusieurs membres de son conseil d'administration proches de la banque japonaise SoftBank, le patron de la maison mère de WeWork, Adam Neumann, a démissionné mardi, avec effet immédiat, de ses fonctions de directeur général.
Il gardera toutefois sa casquette de président du conseil d'administration de cette société qu'il a co-fondée en 2010 et dont il a la majorité des droits de vote sur toutes les décisions stratégiques, a annoncé la société dans un communiqué, confirmant ainsi des informations obtenues par l'AFP.
"Même si notre activité n'a jamais été aussi solide, l'attention portée sur moi ces dernières semaines est devenue une distraction importante et j'ai décidé qu'il était dans le meilleur intérêt de l'entreprise que je quitte mes fonctions de directeur général", a commenté M. Neumann cité dans le communiqué.
M. Neumann sera remplacé par Artie Minson, ancien directeur financier du groupe, et Sebastian Gunningham, qui se partageront le poste de directeur général.
A l'approche de son entrée en Bourse, la société de bureaux partagés s'est retrouvée confrontée au scepticisme croissant des marchés financiers sur son modèle économique mais aussi sur sa gouvernance et sur le comportement parfois fantasque de M. Neumann.
WeWork avait déjà décidé de repousser son arrivée à Wall Street en raison d'un accueil réservé des potentiels investisseurs.
Et les représentants de SoftBank, qui a injecté plus de 10 milliards de dollars dans la société, poussaient M. Neumann vers la sortie depuis ce week-end.
WeWork avait pourtant tenté de rassurer en annonçant mi-septembre une série de mesures visant à réduire l'influence de son PDG, dont la réduction de ses droits de vote.
Mais cela n'a pas suffit.
Qu'un fondateur quitte la direction de son entreprise ne serait pas une première, à l'instar d'Uber qui avait poussé vers la sortie en 2017 son sulfureux co-fondateur, Travis Kalanich.
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