L'opérateur Telecom Italia (Tim), dont le principal actionnaire est le français Vivendi, a enregistré une hausse de 3,5% de son bénéfice net au premier semestre, un résultat meilleur qu'attendu, mais a vu son chiffre d'affaires reculer de 4,4%, selon ses résultats publiés jeudi.
Le bénéfice net, à 551 millions d'euros, est meilleur qu'attendu. Selon le consensus du fournisseur d'informations financières Facset Estimates, les analystes prévoyaient un bénéfice net autour de 460 millions d'euros.
Le groupe a expliqué avoir bénéficié de recettes non récurrentes pour 53 millions d'euros.
Le chiffre d'affaires a atteint pour sa part 8,99 milliards d'euros, soit une baisse de 4,4% par rapport au premier semestre 2018. Celle-ci est en grande partie imputable au trafic voix de Sparkle (-23%), sa filiale qui gère des câbles sous-marins internationaux, mais aussi à la baisse de ses revenus en Italie (-3,4%), a-t-elle expliqué dans un communiqué. Les revenus de sa filiale brésilienne ont, en revanche, progressé de 2,1%.
La dette du groupe a atteint fin juin 24,73 milliards d'euros, en recul de 539 millions par rapport à décembre.
En février, Tim avait dit s'attendre à des résultats toujours en berne en 2019, avant une amélioration en 2020 et 2021.
Il table sur une légère baisse de son Ebitda organique et de son chiffre d'affaires organique en 2019 avant une petite croissance les deux années suivantes.
Le chiffre d'affaires issu des services de sa filiale brésilienne (net des effets de change) doit, lui, croître de 3 à 5% en 2019, avant une croissance autour de 5% en 2020 et 2021.
Le groupe compte par ailleurs réduire sa dette autour de 22 milliards d'euros en 2021.
Tim avait fini 2018 sur une perte nette de 1,4 milliard d'euros, en raison de dévaluations massives d'actifs, tandis que son chiffre d'affaires annuel avait reculé de 4,47%, à 18,94 milliards d'euros.
L'opérateur avait été notamment affecté par la décision du régulateur de passer à une facturation à 30 jours, au lieu de 28, et par l'entrée de l'opérateur mobile français Iliad sur le marché italien.
Parallèlement, il a été fragilisé par un conflit entre deux de ses actionnaires, Vivendi (23,9% du capital) et le fonds américain Elliott (près de 10% du capital). Néanmoins, depuis fin mars, la situation s'est apaisée.
La semaine passée, Tim a par ailleurs annoncé la signature d'un accord avec Vodafone pour déployer la 5G via une mise en commun de leurs tours relais. Chacun détiendra 37,5% de la société de tours Inwit, que Tim contrôle pour le moment à 60%. Cette opération doit permettre de réduire la dette de l'opérateur italien de 1,4 milliard d'euros.
cco/cj
TELECOM ITALIA
VIVENDI
ILIAD
VODAFONE GROUP