L'opérateur de télécoms SFR a déposé devant le gouvernement une demande d'autorisation d'équipements 5G incluant des équipements du constructeur chinois Huawei, a indiqué un responsable de l'opérateur lundi.
SFR a fait une demande d'autorisation concernant "tous ses équipementiers", soit Nokia et Huawei, a indiqué cette source à l'AFP, sans donner plus de détails.
Le gouvernement n'a pas encore indiqué s'il comptait autoriser ou non des équipements Huawei pour la 5G et la demande de SFR a valeur de test sur la position qu'il va adopter.
Le gouvernement américain, qui considère le groupe chinois comme trop proche du gouvernement de Pékin, a banni Huawei de son territoire et demande à ses alliés d'en faire autant.
Le Parlement français a adopté en juillet une loi sur la sécurisation de la 5G qui prévoit que les opérateurs doivent demander l'autorisation au gouvernement avant d'installer des équipements pour leur réseau 5G.
Le décret d'application de la loi, publié début décembre, prévoit que le gouvernement a deux mois pour apporter une réponse.
L'absence de réponse vaut refus, évitant ainsi au gouvernement d'avoir à justifier sa position.
La future position du gouvernement sur Huawei est particulièrement importante pour SFR et Bouygues, qui utilisent déjà aujourd'hui de nombreux équipements Huawei pour leurs réseaux existants et craignent d'avoir à les remplacer si le gouvernement n'autorise pas les équipements 5G du constructeur chinois.
Pour fonctionner, les équipements 5G devront être compatibles avec les équipements 4G existants, ce qui implique qu'ils soient du même constructeur.
Interrogés par l'AFP, les autres opérateurs télécoms français n'ont pas voulu dire s'ils avaient ou non déjà déposé des demandes d'autorisation pour des équipements 5G.
La 5G va permettre l'accélération de la numérisation de l'économie, grâce à un débit considérablement accru et un temps de réponse accéléré.
L'attribution définitive des fréquences aux opérateurs aura lieu dans le courant du premier trimestre.
lby/soe/LyS
BOUYGUES