L'application FreeStyle LibreLink, qui permet à des patients diabétiques de mesurer leur taux de sucre, était inaccessible pour un certain nombre d'entre eux en Europe, suite à une mise à jour de routine, a reconnu dimanche son fabricant, le groupe américain Abbott.
"Nous sommes au courant qu'à cause de cette opération de maintenance, des utilisateurs ont eu des problèmes avec l'application FreeStyle LibreLink", a déclaré l'entreprise pharmaceutique en réponse à une question de l'AFP.
L'application, installée sur un smartphone, scanne un capteur que le patient place sur l'arrière de son bras, et lui donne son taux de sucre dans le sang, sans piqûre ni bandelette.
Les diabétiques ont besoin de connaître leur taux de glucose pour adapter leur alimentation et savoir quelle quantité d'insuline ils doivent s'injecter.
"Depuis ce matin, je n'ai aucune solution de remplacement. En temps normal, j'irais dans une pharmacie mais la pharmacie de garde est à 50 km", raconte à l'AFP Louis Danchin, un interne en médecine de 24 ans.
"Je ne sais pas où j'en suis. Je fais un peu au +feeling+", ajoute cet habitant de Hardinghen, un village du Pas-de-Calais.
Il a contacté d'autres patients, dont certains sont dans la même situation que lui.
"On est totalement coincé. La Sécurité sociale ne rembourse que 200 bandelettes par an si on a opté pour le dispositif du scan. Du coup beaucoup d'entre nous ont laissé tombé les bandelettes. On avait une confiance extrême dans le dispositif", détaille-t-il.
Il explique avoir tenté de contacter Abbott par téléphone et par email mais n'avoir eu "aucun retour" et déplore le manque de communication de l'entreprise.
Sur Twitter et sur Facebook, on trouve seulement un message annonçant une mise à jour des serveurs entre le 26 et le 27 avril.
Sur la page Facebook des "Utilisateurs du FreeStyle Libre de Abbott", plusieurs personnes rapportent que des messages du type "erreur interne du serveur" s'affichent sur leur application quand ils veulent se connecter.
"Résoudre le problème pour que tous nos utilisateurs puissent continuer à utiliser l'application est en tête de nos priorités", a précisé Abbott, qui se dit "désolé pour la gêne occasionnée".
juj/soe/cbn
ABBOTT LABORATORIES