Le constructeur automobile japonais Nissan, allié au français Renault, a annoncé jeudi un investissement de 33 milliards de yens (274 millions d'euros environ) pour accélérer l'adoption des nouvelles technologies dans ses usines, d'abord au Japon puis ailleurs dans le monde.
Cet investissement est destiné à son usine de la préfecture de Tochigi, située à près de 100 km au nord de Tokyo, dont les travaux de modernisation doivent s'achever l'an prochain, a indiqué le groupe dans un communiqué.
Ces nouvelles technologies - incluant notamment des robots "intelligents" ainsi qu'un système de montage universel et automatisé des moteurs, développé en interne - devront ensuite être déployées sur les sites de production du groupe dans le monde, est-il précisé.
Ces innovations devront permettre de rendre les opérations de production "plus flexibles et efficaces", mais aussi plus "durables", avec par exemple des procédés de peinture plus respectueux de l'environnement, toujours selon le communiqué du groupe.
Les ventes et résultats financiers de Nissan sont actuellement en berne. Outre le ralentissement du marché automobile mondial, le groupe est pénalisé par des facteurs qui lui sont propres, comme le manque de renouvellement de ses modèles et son récent virage stratégique, en rupture avec la course aux volumes qui prévalait sous l'ère Carlos Ghosn.
Le groupe a entamé cette année une vaste restructuration de ses capacités de production, devant passer par la suppression de 12.500 emplois dans le monde d'ici à 2023, soit 9% de ses effectifs totaux.
Sa gouvernance a également fait peau neuve, un an après l'éviction fracassante de M. Ghosn, interpellé puis inculpé au Japon pour malversations financières présumées.
Son nouveau directeur général, Makoto Uchida, jusqu'alors responsable de ses activités en Chine, doit prendre dimanche ses fonctions et tenir une conférence de presse dès le lendemain au siège du groupe à Yohohama (banlieue ouest de Tokyo).
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