Le président de l'opérateur Telecom Italia (Tim), Fulvio Conti, a indiqué jeudi qu'il pourrait démissionner si son départ pouvait contribuer à l'amélioration durable des relations entre les actionnaires Vivendi et Elliott.
M. Conti, considéré comme un proche du fonds américain Elliott, a été plusieurs fois l'objet d'attaques du groupe français Vivendi, principal actionnaire de Telecom Italia avec 23,9% du capital.
"J'ai toujours interprété mon rôle de président comme étant au service de l'entreprise. Avec cet esprit et à la lumière du climat de confiance et de collaboration renouvelé à l'intérieur du conseil d'administration et entre actionnaires (...) j'examine la possibilité de me mettre en retrait si cela peut contribuer à une nouvelle amélioration de l'équilibre à l'intérieur du conseil et des rapports entre les actionnaires", a-t-il indiqué dans un communiqué.
Il a précisé qu'une telle décision, si elle était prise, devrait l'être après discussions dans "les lieux adéquats et les temps appropriés".
Son départ pourrait contribuer à améliorer substantiellement les relations avec le fonds américain Elliott, avec qui le groupe français a été à couteaux tirés, pendant un an, entre 2018 et début 2019.
Ceci pourrait se traduire par une réorganisation du conseil d'administration, dominé aujourd'hui aux deux tiers par Elliott et l'autre tiers par Vivendi.
Le fonds américain a ravi en mai 2018 le contrôle du conseil d'administration à Vivendi, pourtant le premier actionnaire de Tim, lors d'une assemblée générale. Puis les dix administrateurs issus de sa liste ont limogé en novembre 2018 Amos Genish, considéré comme un proche de Vincent Bolloré, pour le remplacer par Luigi Gubitosi.
Les relations entre Elliott et Vivendi se sont apaisées depuis mars dernier quand Vivendi a retiré une demande de révocation de cinq administrateurs proches d'Elliott.
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