Le secrétaire américain au Trésor Steven Mnuchin a réitéré mardi son opposition pour l'heure au lancement de la monnaie numérique de Facebook, Libra, à la veille d'une audition du patron de Facebook, Mark Zuckerberg, sur le sujet au Congrès.
"J'ai eu de multiples entretiens avec les représentants de Facebook et nous leur avons dit que leur lancement est prématuré", a indiqué M. Mnuchin qui intervenait devant la Commission des services financiers à la Chambre des représentants.
"Ils n'ont pas réglé d'importantes questions comme celle du blanchiment d'argent" a poursuivi le ministre des Finances de Donald Trump.
Il a ajouté qu'une sous-commission avait été créée au sein du Conseil américain de surveillance de la stabilité financière (FSOC), responsable de la régulation du secteur bancaire et financier, pour traiter de l'apparition de Libra et d'autres projets de monnaie numérique.
Le patron de Facebook doit être auditionné mercredi sur Libra par la même commission.
Le projet de cryptomonnaie de Facebook a provoqué une levée de boucliers de la part de nombreux gouvernements, notamment européens.
Les ministres des Finances du G20, réunis à Washington le week-end dernier en marge des réunions d'automne du FMI et de la Banque mondiale, ont préconisé d'"évaluer" les risques que posent les monnaies numériques stables telles que la Libra de Facebook et d'y "remédier" avant que celles-ci ne soient lancées.
"Bien que nous reconnaissions les avantages potentiels de l'innovation dans le secteur financier, nous sommes d'accord sur le fait que les devises numériques stables (i.e. adossées à un panier de devises telles que l'euro ou le dollar) (...) présentent une série de risques importants en matière de politique et de réglementation" , avait souligné dans un communiqué la présidence japonaise du G20.
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