Le gouverneur de Californie Gavin Newsom a indiqué négocier avec les plateformes Uber et Lyft afin de parvenir à un accord sur le statut de leurs chauffeurs, selon des propos rapportés mercredi par le Wall Street Journal.
L'Etat de la côte Ouest est sur le point d'adopter un projet de loi contraignant les géants de la réservation de voitures à requalifier les chauffeurs de VTC en employés, alors qu'ils sont pour l'heure considérés comme des travailleurs indépendants.
Cette requalification leur permettrait de bénéficier de la protection sociale dont ils étaient privés jusque-là (chômage, maladie, retraite, temps de travail et salaires minimum, etc).
Ce texte, connu sous l'acronyme AB 5, a été adopté mardi soir par le Sénat de Californie et doit être approuvé par M. Newsom, qui s'y est déclaré favorable.
Mais le gouverneur a affirmé qu'il avait l'intention de "rester à la table de négociations et de continuer à négocier" même s'il ne parvenait pas à trouver un accord avec Uber et Lyft avant la fin de la session parlementaire.
A Wall Street, l'action de Lyft grimpait de 4,9% et celle de Uber montait de 1,8% vers 16H45 GMT.
Après le vote au Sénat de mardi, un porte-parole de Lyft avait dit regretter que la Chambre ait "raté une occasion importante de soutenir l'écrasante majorité des conducteurs favorables à une solution réfléchie conciliant la flexibilité et des rémunérations et avantages encadrés par le droit du travail."
Le syndicat California Labor Federation s'est en revanche réjoui du résultat, le qualifiant d'"immense victoire pour les travailleurs à travers le pays !"
En cas d'adoption, cette loi, qui entrerait en vigueur le 1er janvier 2020, pourrait remodeler en profondeur l'économie du partage et valoir d'exemple dans le monde entier.
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