Images médicales mal protégées, cartes de fidélité pas encore complètement compatibles avec le RGPD: voici une sélection d'actualités de la semaine écoulée dans les technologies.
Des radios (médicales) en accès libre
La société allemande de sécurité des réseaux Greenbone a analysé 2.300 systèmes d'archivage d'images médicales dans le monde entre juillet et septembre 2019.
Résultat : 590 serveurs se sont révélés mal sécurisés et donnent accès sur Internet aux dossiers médicaux de leurs patients. Environ 400 millions d'images, correspondant à plus de 24 millions de dossiers sont ainsi facilement téléchargeables. En France, les experts ont détecté 7 serveurs médicaux non sécurisés qui hébergeaient 2,6 millions d'images correspondant à 47.500 dossiers de patients.
"Pour réaliser leur étude, les experts de Greenbone Networks ont utilisé des outils accessibles en ligne de découverte d'équipements connectés" et ont ciblé un protocole d'échange de données médicales, a commenté Christophe Lambert, spécialiste de la protection des données chez Cohesity.
"La compréhension des risques de sécurité dans le secteur de la santé est insuffisant. Non seulement cette approche dilettante de la protection des données soumet les organismes concernés à des risques de représailles via des réglementations comme le RGPD, mais surtout elle met en danger les patients dont les données privées sont rendues publiques", a t-il poursuivi dans une réaction transmise à l'AFP.
RGPD et cartes de fidélité
Un an après l'entrée en vigueur du règlement général de protection des données (RGPD), législation européenne qui régit l'exploitation des données personnelles, une étude menée par Generix Group et Univers Retail révèle que la mise en conformité des programmes de fidélisation des enseignes reste "perfectible", les marques devant désormais trouver "l'équilibre entre personnalisation et sécurisation".
Les programmes de fidélité sont l'un des fondamentaux de la relation client pour les marques, sous réserve que leur soient proposés des expériences, services et offres personnalisés. Selon cette étude, réalisée lors du premier semestre 2019 auprès de 75 enseignes, la mise en application du RGPD les a obligées "à plus de transparence sur la récolte et l'utilisation de ces données".
"Actuellement, si 45% des enseignes étudiées réalisent un travail d'information sur le RGPD, 32% disposent encore de chartes ne comportant aucune mention sur la sécurisation des données" relèvent les auteurs de l'étude.
Impression 3D pour la plasturgie
Le fabricant de machines d'impression 3D métallique AddUp, coentreprise entre les groupes Michelin et Fives, a constitué une plate-forme commune avec le Centre technique industriel de la plasturgie et des composites (IPC), ont annoncé les deux partenaires.
La société Addylis proposera "des solutions globales" incluant le conseil, la conception, la démonstration et la fabrication avec des imprimantes 3D d'outillages destinés aux plasturgistes, notamment des moules.
Heroiks investit dans le fonds Founders Future
Le groupe de communication Heroiks a réalisé un investissement stratégique - non dévoilé - dans le fonds Founders Future, lancé en 2018.
"L'investissement est suffisamment conséquent pour qu'on intègre le board", a expliqué Dimitri Hommel-Viktorovitch, directeur de la communication d'Heroiks.
Heroiks détient un réseau d'agences de création publicitaire, de marketing et de conseil. La société prévoit d'enregistrer un chiffre d'affaires de 67 millions d'euros en 2019.
Founders Future se définit comme un "venture studio", mélange entre un fonds d'investissement et un dispositif d'accompagnement des start-up, parmi lesquelles Yuka ou Epicery.
Ce partenariat "va permettre de voir émerger de belles opportunités de collaboration entre Heroiks et les entreprises de notre portefeuille", s'est réjoui son fondateur Marc Menasé, cité dans le communiqué.
Orpea entre au capital de la start-up bordelaise Exelus
Le numéro deux français du secteur des maisons de retraite et des cliniques privées Orpea a acquis 28% de la start-up bordelaise de e-santé Exelus, dont elle a va adopter, pour tous ses établissements, maisons de retraite, cliniques de soins de suite et psychiatriques, la "solution de télémédecine du quotidien et de l'urgence". Le groupe veut équiper d'ici 2022, ses 354 établissements français.
Cette "approche inédite" va permettre "pour la première fois, l'association de l'ensemble des acteurs du parcours de soins - SAMU, CHU, médecins, spécialistes... - pour une prise en charge au chevet du patient", dit Orpea. Cette plate-forme de télémédecine mobile dénommée "Nomadeec" équipe déjà "20 centres de télérégulation du SAMU ainsi que les CHU de plusieurs grandes villes".
Elle permet aussi de développer de nouveaux services au sein des établissements de soins: téléconsultation en visioconférence, pour "certains renouvellements d'ordonnance effectués à distance par le médecin traitant" et télé-expertise "pour bénéficier d'un accès rapide à un avis spécialisé d'un cardiologue, ou d'un dermatologue", détaille Orpea.
Les levées de fonds
- Agorapulse, qui propose un outil de gestion de réseaux sociaux pour les PME, a levé 16,6 millions d'euros auprès des fonds d'investissements Hi Inov (famille Dentressangle), Cipio Partners, et Entrepreneur Venture.
- Le loueur de voitures Toosla a réalisé une première levée de fonds de 8 millions d'euros auprès de ses dirigeants et des fonds Karot Capital et Acofi. Créée il y a deux ans, la société est spécialisé dans la location de voitures haut de gamme. Dotée d'une flotte actuelle de 200 véhicules, Toosla souhaite déployer "très rapidement" 1.000 voitures dans les grands centres urbains.
- Liberkeys (agence immobilière numérique, 38 salariés) a levé 4 millions d'euros auprès de ses investisseurs historiques et d'investisseurs individuels.
- La société Largo, qui reconditionne des smartphones, a annoncé mardi avoir clôturé fin juillet une seconde levée de fonds d'un montant de 3,1 millions d'euros auprès du réseau Abab (Atlantique Business Angels). Créé en 2016 et basé près de Nantes, Largo souhaite assurer "son développement national sur un marché du smartphone de seconde main", selon le communiqué. Son chiffre d'affaires en 2019 "devrait dépasser les 11 millions d'euros", est-il précisé.
- Groover, une plate-forme de promotion musicale en Europe et en Amérique du nord, a bouclé un premier tour de table auprès des fonds Techstars et Kima Ventures (dirigé par l'entrepreneur Xavier Niel) et d'investisseurs. Lancée en octobre 2018, Groover met en relation des musiciens qui payent pour faire écouter leur morceau à des "influenceurs", rémunérés pour chaque écoute et critique.
- uTip, plate-forme qui vise à fournir des revenus à des créateurs de contenus en ligne, a levé un million d'euros auprès notamment du fonds Day One Entrepreneurs & Partners (lié à la famille fondatrice de Decathlon) et Thomas Rebaud, le fondateur de Meero (reportages photographiques).
- Studytracks, plate-forme pour apprendre et réviser ses cours en chansons, a levé 1 million d'euros auprès de OneRagTime (cofondée par Jean-Marie Messier) et du fonds Leansquare (Liège)
- Urgence docteurs, plate-forme qui propose au grand public d'obtenir rapidement une consultation à domicile ou une téléconsultation, a levé un million auprès de plusieurs investisseurs dont Kima Ventures (Xavier Niel).
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