Commande vocale et loi mobilités, voici une sélection d'actualités de la semaine écoulée dans les nouvelles technologies.
Commande vocale: Snips sort de l'ombre
La startup française Snips, qui a conçu une technologie de commande vocale fonctionnant sans internet, compte voir sortir dans les prochains mois les premiers produits grand public (électroménager ou autres) utilisant sa technologie.
"Il y aura plusieurs produits grand public sur notre stand au CES 2020", a indiqué à l'AFP Joseph Dureau, le directeur technique de Snips, en marge du salon d'électronique grand public IFA de Berlin.
Il n'a pas voulu dire quels grands fabricants avaient signé avec Snips. A l'IFA, le groupe électronique NXP a en tout cas annoncé la commercialisation d'un module électronique de commande vocale fonctionnant avec la technologie Snips.
Cet accord doit donner un grand coup d'accélérateur à la diffusion de la technologie Snips dans l'industrie, a assuré M. Dureau.
Contrairement à Siri, Alexa ou Google Home, Snips reconnaît les mots qui lui sont adressés sans passer par internet et le cloud, empêchant le piratage et l'espionnage à distance.
Non aux chartes de la loi Mobilité
Le Conseil national du numérique, comité consultatif dont les membres sont nommés par le gouvernement, s'oppose fermement aux "chartes de responsabilité sociale" promue par le projet de loi d'orientation sur les mobilités (LOM) pour les grandes plateformes de mise en relation type Uber ou Deliveroo.
"Est-il vraiment pertinent de laisser à des entreprises dont le développement est basé sur la disruption de décider presque seules des règles qui s'appliqueront?", a demandé le Conseil national dans une lettre ouverte aux parlementaires.
Plutôt que ces chartes écrites par les entreprises, "nous insistons sur la nécessité de mettre en place des instances crédibles de dialogue social, incluant tous les partenaires sociaux", a indiqué le Conseil.
Les dons de Lilo
Depuis sa création en 2015, le moteur de recherche alternatif Lilo reverse une partie de ses recettes publicitaires à des associations, en fonction des voeux exprimés par ses utilisateurs.
Deux millions d'euros de dons ont ainsi été faits par Lilo à ce jour, dont 55% pour des organisations liées à la défense de l'environnement, 19% pour des organisations à vocation sociale, et 10% pour des organisations liées à la santé, selon Lilo.
Lilo est un méta-moteur, qui n'a pas lui même d'algorithmes pour faire des recherches mais combine les résultats générés par les grands moteurs comme Google. Il affiche au total un milliard de requêtes depuis sa création.
Achat publicitaire: une plateforme pour les connecter toutes
L'agence française eMoteev (ex Adikteev for Brands), qui crée et diffuse des campagnes de publicités sur internet, a racheté la startup montpelliéraine Elium, à l'origine d'une plateforme permettant de réunir plusieurs inventaires publicitaires.
Le montant de l'acquisition n'a pas été dévoilé.
"L'intégration d'une plateforme technologique telle qu'Elium (...) permet d'avoir un point d'accès unique à l'ensemble des solutions de diffusion publicitaire": bannières et affichages sur les sites, publicités sur les réseaux sociaux et les moteurs de recherche, ou encore sur l'audio et les podcasts, détaille un communiqué.
Développée depuis 3 ans, cette "solution agnostique" permet aux annonceurs et leurs agences d'"optimiser l'ensemble de leurs investissements" sans recourir directement aux plateformes des Gafa, accusés régulièrement de manquer de transparence sur l'efficacité réelle des campagnes.
Les 15 salariés d'Elium resteront à Montpellier et continueront le développement de la plateforme, qui sera commercialisée en tant que service (Saas) ou via les offres d'eMoteev.
eMoteev a enregistré en 2018 un chiffre d'affaires de 27,8 millions d'euros.
Les levées de fonds
- M2i Biocontrol, qui utilise les phéronomes pour protéger les cultures, a levé 60 millions d'euros auprès des fonds chinois ADM Capital, français Thetys invest, Creadev Lab, Eurazeo et Raise France.
- Ubitransport (Mâcon, solutions numériques pour la gestion des transports scolaires, urbains et interurbains) a obtenu 45 millions d'euros (50% capital, 50% autres financements) dans sa première levée de fonds depuis sa création il y a 7 ans. L'opération a été faite avec le fonds d'investissement Essling expansion et un pool bancaire.
- Spendesk (plateforme de gestion des dépenses des entreprises) a levé 35 millions d'euros, dans une opération menée par le fonds d'investissement international Index Ventures.
- Digilinx, société spécialisée dans l'évènementiel aidé par l'intelligence artificielle fondée en 2011, a levé 18 millions d'euros auprès du fonds Montefiore Investment, qui est devenu majoritaire dans la société.
- Checkmyguest (gestion locative d'appartements dédiés à la location courte durée, 50 collaborateurs à Paris, Cannes, Deauville et Tel Aviv) a levé 7 millions d'euros, en majorité auprès du fonds d'investissement Entrepreneur Venture, ainsi qu'auprès de Bpifrance et d'investisseurs privés.
- Le fournisseur toulousain d'énergie renouvelable Ilek a levé 6 millions d'euros auprès des fonds Alter Equity, Sorepar et Kima Ventures (Xavier Niel), avec pour objectif notamment de doubler ses effectifs à 50 personnes.
- Robocath, entreprise rouennaise qui commercialise des solutions robotiques pour le traitement des maladies cardio-vasculaires, a levé 5 millions d'euros, auprès de ses actionnaires historiques (fonds Go capital, NCI, Normandie participations...) et de structures liées au Crédit agricole et à la Caisse d'épargne.
- LNC Therapeutics, spécialisée dans les traitements utilisant les bactéries du microbiome, a levé 4,9 millions d'euros en capital auprès de ses actionnaires historiques dont le fonds Seventure Partners, auquel viennent s'ajouter 1,3 millions d'euros de financement non-dilutif.
- Heuritech data, qui détecte les tendances de la mode avec un système d'analyse d'images peignant le web et les réseaux sociaux, a levé 4 millions d'euros auprès des fonds d'investissement Elaïa et Serena et d'investisseurs privés.
- Upflow (18 collaborateurs), qui propose un outil de gestion des paiements clients pour le B to B, a levé 2,8 millions d'euros auprès de Kima Ventures (Xavier Niel) et d'investisseurs privés.
- L'adtech Bliink a levé 2,5 millions d'euros auprès d'Axeleo Capital et Evolem Start afin de poursuivre le développement de sa technologie permettant d'ajouter de la publicité automatiquement dans des images ("in-image advertising"). L'objectif est de cibler le consommateur directement via les articles et les images qu'il consulte.
- La startup parisiano-marseillaise Kamp'n (optimisation de campagnes publicitaires numériques) a levé 2 millions d'euros auprès du fonds ACG Management, spécialiste de l'investissement des PME non cotée, et d'investisseurs privés.
- La startup Coorganiz, qui propose une solution d'agenda partagé pour coordonner le soutien à des personnes âgées ou fragiles, a levé 1,2 millions d'euros auprès de la société d'assistance Inter Mutuelles Assistance, et du fonds MM'Innov de Malakoff Mederic Humanis.
- Guardtex, basée à Sarzeau (Morbihan) et spécialisée dans les matériaux souples de haute performance a levé 1,1 millions d'euros auprès notamment du fonds Mer Invest et de la plateforme de financement participatif Proximea.
bur/soe/az
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