L'application mobile SNCF va devenir dès mercredi l'"Assistant SNCF", une application multitransport qui a vocation à intégrer "toutes les formes de mobilités", a annoncé mardi l'entreprise ferroviaire.
"La différence avec les autres applications de transports, c'est que l'assistant va permettre de centraliser le paiement sur une seule application", a indiqué à l'AFP Alexandre Viros, directeur "e-voyageurs" à la SNCF, lors d'une conférence de presse à Paris.
Concrètement, les 13 millions d'utilisateurs qui ont déjà téléchargé l'application SNCF pourront profiter d'un service d'information et d'itinéraires similaire à ce qu'ils avaient auparavant, mais ils auront aussi accès aux services de Karhoo, le comparateur de taxi, et de Bus Direct, qui relie Paris à ses aéroports.
La promesse de l'application est de pouvoir réserver en un seul clic auprès de tous les partenaires de la SNCF. En revanche, il faudra jusqu'à nouvel ordre quitter l'application et aller sur oui.sncf pour réserver un TGV.
Outre Karhoo et les bus vers les aéroports parisiens, l'application intègrera "d'ici la fin de l'année" le service de VTC d'Uber et de covoiturage de Blablacar, selon M. Viros.
"Nous sommes en discussions avec Smovengo (opérateur de Vélib', NDLR) pour offrir une solution vélo à nos utilisateurs", a-t-il ajouté.
Avec la RATP, les négociations devraient "sans doute" aboutir, a pour sa part affirmé Guillaume Pepy, président de la SNCF. L'entreprise affirme aussi être en discussion avec "la plupart des opérateurs de trottinettes".
"Il faut comprendre que ça demande beaucoup d'efforts et, surtout, de temps pour permettre à chacun de s'intégrer sur une plate-forme qui a l'ambition de centraliser les paiements", a justifié le président de la SNCF.
"Plusieurs dizaines de millions d'euros" ont déjà été investis dans le projet qui est en préparation depuis deux ans, mais "pour la technologie, l'argent ne suffit pas toujours, il faut aussi du temps", a constaté M. Pepy.
La SNCF ne s'est pas fixé d'objectifs chiffrés pour cette application. "Le but est avant tout d'aller conquérir des parts de marché. Aujourd'hui, 82% des trajets sont faits en voiture, si nous en convertissons ne serait-ce qu'1 ou 2% aux transports en commun, ce serait déjà formidable", a conclu Guillaume Pepy.
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