Blade, pionnier français des ordinateurs dématérialisés pour jeux vidéo, accélère avec une nouvelle levée de fonds, un nouveau directeur général, et trois offres d'abonnements multisupports, deux semaines avant le lancement de la plateforme concurrente de Google.
La jeune entreprise annonce en effet l'arrivée de Jérôme Arnaud au poste de directeur général avec "pour mission de poursuivre le développement international de l'offre (d'ordinateur virtuel) Shadow, avec la volonté de conquérir de nouvelles cibles et développer de nouveaux usages", dans un communiqué mardi.
Blade a réalisé par ailleurs une nouvelle levée de fonds de 30 millions d'euros auprès de son actionnaire historique Nick Suppipat et de nouveaux entrants dont le fonds d'investissement Serena et le groupe alsacien spécialisé dans la conception et fabrication de serveurs informatique 2CRSi.
L'entreprise a profité de ses annonces pour accélérer sur le plan commercial avec la présentation de nouvelles offres à destination des amateurs de jeux vidéo.
Les clients auront désormais la possibilité de choisir trois offres différentes, proposant des spécificités techniques plus ou moins avancées, notamment en terme de qualité d'image, de processeur associé et de disque dur disponible pour les sauvegardes, comprises entre 12,99 euros et 39,99 euros par mois.
Les offres sont disponibles en pré-commande pour une mise en service en février prochain.
Mais la véritable nouveauté côté clients est la possibilité désormais de jouer avec Shadow non plus uniquement sur un ordinateur mais sur n'importe quel support, avec le lancement d'une application pour téléviseur connecté et sur mobile ou tablette, compatible avec n'importe quelle manette.
"Nous avons été les premiers à démontrer que le +cloud gaming+ fonctionne, d'autres acteurs nous ont suivi, à nous de montrer que nous restons pionniers et innovants", a commenté Emmanuel Freund, co-fondateur de Blade, cité dans le communiqué.
Blade revendique 70.000 clients pour son ordinateur de jeux vidéo dématérialisé, loin cependant des 100.000 clients espérés en fin d'année 2017.
Google doit de son côté lancer officiellement sa plateforme Stadia le 19 novembre dans 14 pays, avec un catalogue qui comptera une trentaine de jeux et plusieurs offres d'abonnements, une offre de base attendue pour 2020 et encore peu connue, et une offre "Stadia Pro" à 9,99 euros.
Blade, qui a levé 100 millions d'euros depuis sa création, compte 200 salariés à Paris et San Francisco.
els/tq/nth