Une grève a été votée pour la journée de jeudi au siège parisien du journal 20 Minutes, ont indiqué mercredi soir la rédaction du quotidien et le syndicat SNJ-CGT.
"Les membres de la rédaction (...) se sont réunis en assemblée générale mercredi 22 mai, et ont voté à 63,9% pour faire grève le jeudi 23 mai", indique un communiqué "rédigé par la rédaction" du journal gratuit.
Une délégation "a proposé d'ouvrir des négociations en urgence pour éviter ce mouvement", une proposition "refusée par la direction", souligne le SNJ-CGT dans un communiqué distinct.
La direction du journal n'a pas souhaité s'exprimer mercredi.
Les salariés demandent "la revalorisation salariale de la grille de classification", inchangée selon eux depuis cinq ans, "l'augmentation des effectifs pour remplir au mieux les missions qui sont confiées aux journalistes" et "la clarification de la stratégie de l'entreprise au sujet de la réalisation vidéo par les journalistes", détaille le syndicat.
Le communiqué de la rédaction évoque également "une pression accrue sur les audiences, notamment concernant la vidéo" et affirme que "20 Minutes pratique l'une des grilles des salaires les plus basses de la presse quotidienne nationale" malgré "un chiffre d'affaires, stable et rentable".
"Aujourd'hui, le manque d'effectif, conjugué à des objectifs d'audience ambitieux imposés par la direction, fragilise la plupart des services de la rédaction", ajoutent les journalistes, évoquant "une augmentation de 90%" des arrêts maladie par rapport à l'année précédente.
Le journal 20 Minutes, détenu à parts égales par le groupe SIPA-Ouest-France et par le groupe belge Rossel, édite un site d'information et un journal gratuit, avec une rédaction et des lecteurs assez jeunes.