Google s'est engagé jeudi à rappeler à ses employés qu'ils sont libres d'exprimer leurs opinions sur les "questions relatives au travail", en vertu d'un accord avec une agence gouvernementale qui enquêtait sur le géant de l'internet.
Google va rappeler leurs droits à ses salariés sur son réseau intranet et affichera des messages dans les bureaux de son siège de la Silicon Valley, selon les termes de l'accord avec le US National Labor Relations Board.
L'accord intervient à la suite d'une plainte déposée par un ingénieur qui affirmait avoir été licencié en raison de ses vues conservatrices.
"En vertu de cet accord, nous avons accepté d'afficher des avis pour rappeler à nos employés leurs droits", a déclaré une porte-parole de Google, précisant qu'ils resteraient en place 60 jours.
Google assure que cet accord ne fait pas "mention d'activité politique" et qu'il conserve sa politique, rappelée le mois dernier, d'inciter les employés à se tenir à l'écart des débats partisans au travail.
Cet ingénieur, Kevin Cernekee, s'estimait victime d'un environnement hostile aux conservateurs chez Google. Lui et un autre employé, qui a souhaité rester anonyme, avaient porté plainte.
Le géant de l'internet affirme que ce ne sont pas ses opinions politiques qui lui ont coûté son emploi.
Selon des médias, M. Cernekee a eu des liens avec des nationalistes blancs et a été licencié parce qu'il a violé des règles de la société notamment en utilisant un appareil qui lui appartenait pour télécharger des documents internes.
Le président américain Donald Trump, qui a cité son cas en critiquant Google, a accusé à plusieurs reprises la filiale d'Alphabet d'avoir des préjugés envers lui et ses partisans, sans en apporter la preuve, des accusations que rejette Google.
Après avoir longtemps encouragé les gens à donner leur avis, Google a demandé le mois dernier à ses employés de se concentrer sur leur travail plutôt que sur des débats politiques avec leurs collègues.
De nouvelles directives leur recommandent désormais de se montrer modérés, réfléchis et respectueux dans leurs échanges, notamment dans les forums de conversation.
Ces dernières années, les employés ont pris Google à partie sur des questions telles que le harcèlement sexuel sur le lieu de travail et l'ont appelé à ne pas participer à des appels d'offres pour des agences américains dans le domaine de la défense ou de l'immigration.
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