Le mouvement des "gilets jaunes" a eu "moins d'incidence" sur l'attractivité de la France pour les investisseurs que Bruno Le Maire l'aurait cru, a admis le ministre de l'Economie, en visite au salon international des start-up Vivatech vendredi.
"Je constate que ça a moins d'incidence que ce que j'aurais cru d'ailleurs moi-même", a-t-il déclaré au sujet du mouvement social lancé il y a six mois.
Les blocages et manifestations ont beaucoup affecté les commerces des centres-villes et coûté 0,2 point de croissance (soit 4 milliards d'euros) à l'économie française d'après le ministère.
Mais "la crise de gilets jaunes n'a pas eu d'impact sur l'attractivité de la France, on le mesure avec des indicateurs très précis", a assuré Bruno Le Maire.
Il a rappelé que la France était arrivée cinquième au classement annuel du cabinet américain A.T. Kearney des pays les plus propices aux investissements directs à l'étranger. C'est la première fois qu'elle intègre le "top 5".
Un succès que le ministre attribue aux mesures prises par le gouvernement.
"Le fait que nous tenions bon sur la transformation de la fiscalité du capital, sur la transformation du marché du travail, sur le crédit impôt recherche, ce sont des éléments décisifs pour l'attractivité de la France", a détaillé M. Le Maire.
Il considère aussi que la confiance des investisseurs dans la stabilité des politiques économiques et fiscales a joué un rôle, ainsi que le climat social dans les entreprises, "de plus en plus constructif".
"Ascoval est un bon exemple, avec des salariés et des syndicats très responsables, ça montre que la France est en train de changer là aussi, et qu'on est en train de passer d'une culture du conflit à une culture du dialogue dans les entreprises. Et ça aussi, ça rend le pays particulièrement attractif."