L'exécutif prépare des mesures pour aider les entreprises innovantes à lever des fonds plus facilement qui devraient être annoncées à la rentrée, a indiqué jeudi le secrétaire d'Etat au numérique, Cédric O, lors d'une audition au Sénat.
"Nous avons encore du mal à financer avec de l'argent français ou européen les très grosses levées de fonds" (100 à 200 millions d'euros) des jeunes entreprises innovantes françaises, a-t-il expliqué à la commission d'enquête du Sénat sur la souveraineté numérique.
"Nous sommes en train d'y travailler avec les investisseurs institutionnels français" et "nous pensons qu'à législation constante, nous pouvons déplacer plusieurs milliards d'euros" vers les entreprises en croissance, a-t-il expliqué.
"Ce sera un sujet sur lequel nous aurons l'occasion de faire des annonces probablement en septembre", a-t-il dit.
Par ailleurs, "nous n'avons pas de Nasdaq européen", a rappelé le secrétaire d'Etat.
"Nous avons missionné l'économiste Philipe Tibi" pour travailler sur cette facilitation de l'accès des jeunes entreprises innovantes au marché boursier, a-t-il dit.
"Il a rendu ses conclusions et je pense que le président de la République aura des annonces à faire à la rentrée, que je ne peux pas trop déflorer", a-t-il dit.
Meero, jeune pousse fondée il y a 3 ans, a annoncé mercredi avoir levé 230 millions de dollars auprès de fonds d'investissements, un record pour une entreprise française.
Mais les levées de fonds en centaines de millions de dollars restent encore extrêmement rares en France, alors qu'elles sont un peu plus courantes chez les voisins britanniques ou allemands, et nettement plus fréquentes aux Etats-Unis.
Malgré le dynamisme reconnu de ses start-up, la France ne compte qu'une poignée de licornes (jeune entreprise à forte croissance valorisée plus d'un milliard de dollars).