Le CSA, gendarme de l'audiovisuel, et son homologue l'Arcep (gendarme des télécoms) vont lutter en commun pour protéger les enfants contre la pornographie sur internet, via notamment un comité de suivi installé ce vendredi.
Ce comité, qui s'est réuni pour la première fois au CSA en présence du secrétaire d'Etat à la protection de l'enfance Adrien Taquet, rassemble des organismes qui se sont engagés à mieux protéger les mineurs contre la cyber-pornographie: des fournisseurs d'accès à internet, opérateurs de téléphonie mobile, moteurs de recherche, sites internet, constructeurs informatiques et éditeurs de logiciels, associations...
Parmi les pistes à l'étude: le développement de systèmes de contrôle parental (et d'un portail d'information pour aider les parents à les installer), et la création d'indicateurs pour vérifier si ces outils sont effectivement utilisés (bien souvent, les familles n'activent pas les systèmes de contrôle parental déjà disponibles sur leurs écrans).
Ce chantier commun préfigure une nouvelle démarche du CSA et de l'Arcep, qui souhaitent travailler de plus en plus main dans la main, sans même attendre la réforme de l'audiovisuel qui va les obliger à collaborer plus étroitement (via notamment la création d'un organe commun de règlement des différends, et la désignation de membres qui siègeront dans les deux autorités).
Les deux organismes vont en effet se doter d'un pôle commun, qui publiera des études conjointes sur les marchés du numérique, en s'appuyant sur leurs expertises respectives. Une convention doit être prochainement signée pour définir le fonctionnement de ce pôle.