Orange, qui avait remis des stocks de masques pour se conformer aux réquisitions pour les personnels soignants attend avec "une grande impatience" de recevoir de nouveaux masques pour ces équipes chargées de maintenir les réseaux, a expliqué vendredi son PDG Stéphane Richard.
"On a encore quelques milliers de masques, encore de quoi tenir sans doute quelques jours", a indiqué M. Richard sur RTL. "On en a commandé 20.000 ou 30.000 supplémentaires, on a absolument besoin de ces équipements pour rassurer aussi nos personnels et qu'ils puissent se rendre sur site", a-t-il ajouté.
La "guerre" contre le coronavirus "ne se gagne pas uniquement avec les soldats au front, c'est-à-dire les personnels soignants, ça se gagne aussi avec les lignes arrières, c'est-à-dire la logistique, l'alimentation, les réseaux", a-t-il dit.
"Cela suppose que les protections légitimes et indispensables de nos salariés puisse être disponibles dans les meilleurs délais", a-t-il dit.
Selon M. Richard, "très peu de salariés" d'Orange ont fait valoir leur droit de retrait.
Interrogé sur la possibilité d'instaurer une prime pour ceux qui vont travailler, M. Richard a répondu qu'il allait "regarder cette possibilité", mais qu'il en appelait aussi à "l'esprit de responsabilité chez nos salariés, dont je sais qu'il existe puisque pratiquement tout le monde est au travail" et qu'il y a "beaucoup de volontaires qui se manifestent".
"La prime, on va la regarder si elle peut être utile", a-t-il dit.
D'une manière générale, la guerre contre le coronavirus évoquée par le président de la République "suppose beaucoup d'organisation, de discipline, des choix des priorités, beaucoup d'abnégation chez tout le monde", a estimé M. Richard.
"On en est dans une société hyperprotégée qui est gouvernée par le principe de précaution", mais "quand on est en guerre, ça ne peut pas fonctionner tout le temps, c'est ça la difficulté".
"Il faut rechercher l'efficacité, la solidarité, et tenir le choc", a-t-il dit.