Météo France a choisi le constructeur français Atos Bull pour renouveler les deux super calculateurs qui sont au coeur des prévisions météo françaises, selon le ministère de la Transition écologique.
Les deux nouveaux appareils seront installés à Toulouse comme leurs deux prédécesseurs entrés en service à partir de 2013. Ils deviendront progressivement opérationnels à partir de juillet 2020.
Atos Bull a annoncé qu'il toucherait 42 millions d'euros HT pour la fourniture de ces machines, sur un programme estimé au total à 144 millions d'euros, travaux d'aménagement, rénovation du stockage des données et consommation électrique inclus.
Les deux nouvelles machines auront une puissance de calcul maximale ("crête") combinée de 20 petaflops (20 millions de milliards d'opérations par seconde), soit une multiplication par 4 de la puissance des machines actuelles, a indiqué Alain Beuraud, le chef de projet "calcul intensif" à Météo France.
Mais leurs capacités de calcul seront augmentées par d'autres facteurs d'efficacité, permettant de multiplier par 5 au total leur potentiel, a-t-il précisé.
L'augmentation de la puissance de calcul permet "d'aller plus vite" et de faire des prévisions sur des zones sans cesse plus restreintes, a-t-il expliqué.
"Il y a 25 ans", Météo France faisait ses calculs sur "des zones de 50 kilomètres sur 50 kilomètres, aujourd'hui c'est sur des zones de 1,3 kilomètre sur 1,3 kilomètre", a-t-il expliqué. Voire "500 mètres sur 500 mètres" sur certaines zones à "fort enjeu".
Le cahier des charges de Météo France prévoyait une vigilance particulière pour la limitation de l'empreinte environnementale, la moindre des choses pour des super calculateurs chargés notamment d'affiner les études sur le changement climatique.
Les deux machines, dont la puissance dépasse le mégawatt, seront refroidies par circulation d'eau, a expliqué M. Beuraud. Et l'hiver, la chaleur produite sera utilisée pour chauffer des bâtiments.
Les super calculateurs de Météo France sont parmi les plus puissants installés en France, derrière ceux de Total, du Commissariat à l'énergie atomique (CEA) et du CNRS.
Bull avait déjà fourni les deux appareils actuellement en service chez Météo-France. Et c'est la première fois que Météo-France renouvelle ses machines auprès du même fournisseur.
Avant Bull, Nec (2007-2013), Fujitsu (1999-2007), et Cray (1992-1999) ont successivement fourni des super calculateurs à Météo France.
lby/ak/cam
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