Le groupe de technologie français Altran, en cours d'achat par le géant des services informatiques Capgemini, a publié jeudi des ventes trimestrielles en hausse de 6,5%, une performance jugée "robuste" au regard de ses attentes et conforme à ses objectifs.
Au troisième trimestre, le chiffre d'affaires a progressé de 6,5%, à 778,9 millions d'euros, et de 6% à taux de change et périmètre constants, avec "une forte base de comparaison", selon Dominique Cerruti, PDG d'Altran, qui s'est déclaré confiant dans ses prévisions de vente à moyen terme.
L'offre publique d'achat (OPA) amicale annoncée en juin par Capgemini, pour constituer un groupe de 17 milliards d'euros de chiffre d'affaire et 250.000 salariés, a été lancée le 16 octobre mais fait l'objet d'un recours de l'association des défense des actionnaires minoritaires (Adam), contre l'avis de conformité délivré par l'Autorité des marchés financiers (AMF).
En conséquence, le déroulement de cette OPA pourrait être bousculé. Ce recours n'est pas "automatiquement suspensif" de l'offre, a indiqué Dominique Cerruti lors d'une conférence avec des journalistes, ajoutant que que l'Autorité des marchés financiers (AMF) devait publier un calendrier de clôture de l'offre vers le 4 ou 5 décembre.
"La logique industrielle" de ce rapprochement est "saluée de tous, même de l'Adam et d'Elliott", un fonds spéculatif américain actionnaire minoritaire du groupe qui a pris des positions acheteuses sur le titre Altran, a insisté M. Cerruti.
Néanmoins, "ils pensent que le prix de l'OPA ne reflète pas le prix d'Altran", a-t-il expliqué, soutenant à l'inverse que "plusieurs méthodes d'évaluation" avaient toutes permises "d'encadrer le prix de 14 euros" par action proposé en juin par le géant informatique français.
Au troisième trimestre, le chiffre d'affaires a progressé dans toutes les régions à l'exception de l'Europe centrale (-7,8%, ou -2% à taux de change et périmètre constants), affectée par le "ralentissement de l'industrie automobile allemande". M. Cerruti a évoqué là aussi une base de comparaison "difficile" et une "mutation du marché" à l'origine d'une "pression temporaire".
La croissance est également moins forte en Europe du Nord (3%, 4,6% sur une base comparable), en raison notamment d'incertitudes liées au Brexit, qui ont provoqué pour la première fois "des ralentissements sur des gros projets, sans perte de client", a signalé le PDG.
Dans la zone Amériques, le chiffre d'affaires a évolué de 7,4% (2,6% à périmètre et taux de change constant).
Avec une croissance depuis le début de l'année de 7%, Dominique Cerruti s'est déclaré confiant dans la tenue des objectifs à moyen terme de progression des ventes entre 6 et 7% et a annoncé le dépassement "dans les jours qui viennent" des 50.000 collaborateurs, pour l'essentiel des ingénieurs et des scientifiques.
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