Le groupe internet russe Yandex a annoncé jeudi une forte hausse de son bénéfice net et de son chiffre d'affaires au premier trimestre, tiré notamment par son service de VTC, qu'il a fusionné avec le mastodonte américain Uber en Russie.
Entre janvier et mars, la société cotée à New York, au coeur de spéculations sur une possible nationalisation rampante récemment, a dégagé un bénéfice net de 3,8 milliards de roubles (53 millions d'euros), ce qui représente un bond de 91% sur un an, a indiqué le groupe dans un communiqué.
Corrigé des éléments exceptionnels, le bénéfice net ajusté est en hausse de 49%, à 6,2 milliards de roubles.
Le chiffre d'affaires a, pour sa part, augmenté de 45% sur un an, à 37,3 milliards de roubles, tandis que l'excédent brut d'exploitation (Ebitda) ajusté a augmenté de 37%, à 10,8 milliards de roubles.
La part de marché de Yandex dans les recherches sur internet en Russie a atteint 57% au premier trimestre, contre 56,5% au dernier trimestre 2018.
Ces résultats excluent le service Yandex.Market, devenu en avril 2018 une coentreprise dans le commerce en ligne avec la première banque russe Sberbank.
"Nous avons connu un excellent début d'année en 2019 avec une forte contribution de toutes nos entreprises", s'est félicité le patron de Yandex, Arkady Voloj, cité dans le communiqué, saluant notamment les innovations technologiques dans le domaine de la publicité digitale.
"Le co-voiturage connait d'excellents résultats", a souligné Greg Abovksy, directeur financier et de l'exploitation.
Au premier trimestre, les revenus tirés des taxis ont ainsi augmenté de 145% et comptent pour 20% des recettes totales.
Depuis le début de l'année, les actions de Yandex ont grimpé de presque 40%, malgré des rumeurs prédisant fin 2018 une nationalisation du groupe, jugé un des plus dynamiques et innovantes en Russie, où l'économie est dominée par des conglomérats publics.
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