La Cnil, gardienne de la vie privée des Français, a épinglé trois établissements scolaires pour un usage abusif de la vidéosurveillance, les mettant en demeure de respecter la législation, a-t-elle annoncé mercredi dans un communiqué.
La Commission nationale de l'informatique et des libertés n'a pas rendu public le nom des trois établissements.
Elle a précisé qu'elle avait reçu en 2018 plus de 25 plaintes pour de la vidéosurveillance excessive dans des écoles, collèges et lycées.
Les plaintes dénonçaient le fait que des caméras filmaient en continu des lieux de vie (cours de récréation, cantines, salles informatiques, terrains de sports, centre de documentation et d'information).
"Les élèves étaient placés sous surveillance systématique toute la journée que ce soit à l'occasion de leurs moments de récréation, lors de leur déjeuner à la cantine ou même pendant leurs temps de classe", a précisé la Cnil.
"Ces caméras permettaient également de filmer de manière quasi-constante une partie du personnel, en particulier les surveillants en charge des cours de récréation, le personnel de la cantine et du centre de documentation ainsi que les professeurs d'informatique ou de sport", a-t-elle ajouté.
Pourtant, "sauf circonstances exceptionnelles", un système de vidéosurveillance ne peut placer des élèves ou des salariés "sous une surveillance systématique et continue", a poursuivi la Cnil.
La Commission a donc mis en demeure les établissements concernés de "ne filmer que les accès et les espaces de circulation".
Dans les autres lieux - classes, terrain de sport, etc. - les caméras doivent être paramétrées "pour qu'elles ne fonctionnent qu'en dehors des heures de fonctionnement de l'établissement".