Uber a annoncé jeudi avoir repris du service jeudi en Colombie après avoir suspendu son activité pendant vingt jours, en proposant une alternative à son application.
"Le 20 février, partir de 08H00, une alternative à l'application Uber en Colombie a commencé à fonctionner", a indiqué la plateforme de transport dans un communiqué.
La compagnie californienne avait cessé son activité dans le pays le 1er février après une injonction de l'autorité nationale des marchés pour concurrence déloyale. La décision, contre laquelle Uber a fait appel, faisait suite à une action intentée par des chauffeurs de taxi qui reprochent à Uber de violer les règles du marché et de détourner leur clientèle.
La nouvelle application proposée par Uber prévoit que l'utilisateur souscrive un contrat. "Ce modèle permettra de louer un véhicule avec chauffeur" à travers un contrat passé entre un loueur, à savoir le propriétaire du véhicule, et un usager, explique la plateforme.
Interrogé par l'AFP, un porte-parole d'Uber a indiqué que ce nouveau dispositif était "temporaire", destiné à "réduire les dommages causés par la décision" de l'autorité des marchés.
Début février, Uber, qui dit avoir subit un préjudice de 250 millions de dollars, a annoncé avoir demandé un arbitrage international contre la suspension de son application dans le pays.
Jeudi, le vice-ministre des Transports, Juan Camilo Ostos, a déclaré sur une radio locale avoir été informé du retour d'Uber à travers les médias. Il a annoncé que serait lancée une étude sur le "cadre réglementaire sur lequel se base" la compagnie pour "reprendre ses activités en Colombie".
Arrivé en 2013 en Colombie, la plateforme affirmait compter quelque 88.000 chauffeurs dans le pays et y transporter deux millions d'usagers par mois.
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