Le marché français de la téléphonie a poursuivi sa baisse au deuxième trimestre 2019 (-0,4%), principalement du fait du déclin des revenus issus de la téléphonie fixe, selon les données publiées jeudi par le régulateur du secteur.
Le marché, qui enchaîne un huitième trimestre de baisse, est même en recul de 0,9% sans les revenus annexes (interconnexion entre opérateurs, gestion des centres d'appels, location de terminaux), selon l'observatoire des marchés des communications électroniques de l'Autorité de régulation des télécoms (Arcep) qui note toutefois un léger redressement par rapport au trimestre précédent.
Au total, le marché français a généré 8,34 milliards d'euros de revenus sur le trimestre, précise l'observatoire.
La téléphonie fixe recule entre avril et juin de 1,3%, par rapport à la même période un an plus tôt, ne profitant toujours pas de la progression constante du nombre d'abonnés à la fibre optique, considérée pourtant comme plus rémunératrice pour les opérateurs.
La facture moyenne mensuelle a diminué de 20 centimes par rapport au trimestre précédent pour s'établir à 31,40 euros, ce qui représente même une baisse de 90 centimes en un an.
Côté mobile, le marché progresse de 0,5% - soit moins que sur le premier trimestre - et ne parvient pas à compenser le recul du marché du fixe.
Symbole de l'accalmie observée sur le front de la guerre des prix entre opérateurs, la facture mensuelle moyenne sur mobile atteint les 14,30 euros, en hausse de 20 centimes par rapport aux trois premiers mois de l'année, confirmant la stabilisation des prix observés depuis bientôt trois ans.
Les revenus annexes progressent de leur côté de 3,6% et retrouvent une tendance positive après deux trimestres consécutifs de baisse.
Du côté des usages, l'observatoire souligne toujours l'essor des usages de données mobiles, en augmentation de plus de 40% en un an pour l'ensemble des abonnés et une consommation moyenne par abonné qui atteint les 5,8 gigaoctets (Go) par mois et même 8,3 Go pour les abonnés 4G.
Après deux trimestres de hausse, les appels vocaux continuent de progresser sur mobile, quoique plus modestement (+1%) mais poursuivent leur baisse sur le fixe (-12,6% via les box internet et même -20,2% via le réseau fixe historique, RTC). 80% des minutes d'appels vocaux sont désormais sur mobile.
Enfin, les SMS restent également à la baisse. En un an, leur consommation mensuelle moyenne a diminué de 17 SMS par usager (soit 184 par mois) pour un volume total de 40 milliards de SMS (-7,2%).