L'opérateur Telecom Italia (Tim), dont le principal actionnaire est le français Vivendi, a annoncé jeudi soir avoir enregistré un bénéfice net de 301 millions d'euros au troisième trimestre, contre une perte de 1,4 milliard d'euros un an plus tôt.
Malgré cette nette amélioration sur un an, le bénéfice net est moins bon qu'attendu. Selon le consensus du fournisseur d'informations financières Facset Estimates, les analystes prévoyaient 412 millions d'euros.
Le chiffre d'affaires a reculé de son côté de 5,1%, à 4,42 milliards d'euros, un résultat là aussi un peu inférieur aux attentes (4,55 milliards).
Sur les neuf premiers mois de l'année, le bénéfice net atteint 852 millions d'euros, contre une perte de 868 millions sur la même période de 2018, tandis que ses revenus ont diminué de 4,6%, à 13,4 milliards.
La dette du groupe a de son côté diminué de 1,1 milliard d'euros depuis décembre 2018, à 28,4 milliards, selon les nouvelles normes comptables IFRS16.
En février, Tim avait dit s'attendre à des résultats toujours en berne en 2019, avant une amélioration en 2020 et 2021.
Parallèlement aux résultats, Tim a annoncé la signature d'un protocole d'accord avec Google Cloud pour un partenariat stratégique visant à le faire devenir le principal acteur italien dans l'offre de services Cloud (informatique dématérialisée), et permettre l'accélération de la diffusion du numérique dans les entreprises italiennes.
Cet investissement se traduira par l'embauche et la formation de plus de 800 ingénieurs spécialisés.
Il va aussi constituer une co-entreprise avec Santander Consumer Finance pour offrir des services de crédit à la consommation à ses clients en Italie.
Tim avait fini 2018 sur une perte nette de 1,4 milliard d'euros, en raison de dévaluations massives d'actifs, tandis que son chiffre d'affaires annuel avait reculé de 4,47%, à 18,94 milliards d'euros.
L'opérateur avait été notamment affecté par la décision du régulateur de passer à une facturation à 30 jours, au lieu de 28, et par l'entrée de l'opérateur mobile français Iliad sur le marché italien.
Parallèlement, il a été fragilisé par un conflit entre deux de ses actionnaires, Vivendi (23,9% du capital) et le fonds américain Elliott (près de 10% du capital). Néanmoins, depuis fin mars, la situation s'est apaisée.
Salvatore Rossi, un ancien dirigeant de la Banque d'Italie, a été nommé le 21 octobre président de Telecom Italia, en remplacement de Fulvio Conti, qui a démissionné pour contribuer à l'amélioration durable des rapports entre le géant français et le fonds américain.
M. Conti, considéré comme un proche d'Elliott, avait été plusieurs fois l'objet d'attaques de Vivendi.
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