Uber a demandé lundi un arbitrage international contre la suspension de son application de transport en Colombie, qui selon la société américaine lui a causé un préjudice de plus de 250 millions de dollars.
Dans un communiqué, la plateforme de réservation de voitures avec chauffeur a précisé avoir "présenté au gouvernement une notification officielle de son intention de soumettre à arbitrage international" sa suspension consécutive à une décision du 20 décembre.
La Direction générale de l'industrie et du commerce avait alors jugé l'entreprise coupable de concurrence déloyale et prestation irrégulière de service individuel de transport public. Uber a dû cesser ses activités en Colombie le 1er févier.
Mais selon la plateforme américaine, cette décision viole le Traité de libre échange (TLC) signé par la Colombie et les Etats-Unis.
"Du fait que le Traité exige qu'Uber présente dans sa notification une estimation des dommages et préjudices consécutifs aux violations du Traité, la compagnie a précisé que ses calculs préliminaires indiquent que les dommages dépasseraient les 250 millions de dollars", selon le texte.
Uber ajoute que la décision "de bloquer l'application en Colombie constitue un acte de censure contre la neutralité du réseau, la liberté d'expression sur l'internet et l'usage de l'internet".
L'entreprise dénonce en outre le fait que la sanction ne soit pas appliquée à des plateformes similaires opérant en Colombie.
Elle a cependant précisé être disposée à "une rapide solution à l'amiable".
La décision de suspension a fait suite à une action intentée par des chauffeurs de taxi, qui reprochent à Uber de violer les règles du marché et de détourner leur clientèle.
Arrivé en 2013 en Colombie, la plateforme affirmait compter quelque 88.000 chauffeurs dans le pays et y transporter deux millions d'usagers par mois.
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