Le géant japonais SoftBank Group a annoncé mercredi une injection de fonds supplémentaires de 5 milliards de dollars dans la firme de "co-working" WeWork ainsi qu'une offre publique d'achat sur les titres qu'il ne possède pas encore pour un montant maximum de 3 milliards.
SoftBank Group, qui explique croire en la pertinence de l'entreprise malgré ses récents déboires, doit ainsi monter à 80% du capital de WeWork, mais prévient qu'il n'en détiendra pas la majorité des droits de vote au conseil d'administration et affirme que WeWork ne sera pas une de ses filiales.
"WeWork sera un partenaire de SoftBank", est-il indiqué.
En outre, le paiement par SoftBank Group à WeWork d'une échéance d'obligations pour un montant de 1,5 milliard de dollars sera accéléré, a ajouté la firme nippone.
Pour aider l'entreprise une fois ces transactions faites, SoftBank va dépêcher à la tête du conseil d'administration de The We Company (raison sociale de la maison mère de WeWork) Marcelo Claure, qui a déjà aidé à redresser la filiale de mobiles Sprint aux Etats-Unis.
Contesté, l'ancien PDG de WeWork, Adam Neumann, n'aura plus qu'un rôle d'"observateur du conseil d'administration", selon le communiqué.
"SoftBank est fermement convaincu que le monde du travail est en train de changer radicalement. WeWork est à l'avant-garde de cette révolution. Il n'est pas rare que les principaux pionniers technologiques du monde soient confrontés à des problèmes de croissance similaires à ceux auxquels WeWork vient de faire face", a justifié Masayoshi Son, fondateur et président de SoftBank Group, cité dans le communiqué.
Le milliardaire Son a souvent vanté publiquement lors de ses conférences de presse à Tokyo les mérites de WeWork et son discours reste donc inchangé.
D'où, explique M. Son, le fait que "SoftBank ait décidé d'apporter une importante injection de capital et un soutien opérationnel à WeWork".
Et d'ajouter: "nous restons attachés à WeWork, à ses employés et à ses clients".
"WeWork redéfinit la nature du travail. Les fonds nouvellement fournis par SoftBank vont redonner de l'élan à la société et je m'engage à générer une rentabilité et des flux de trésorerie", a pour sa part insisté Marcelo Claure, également cité dans le communiqué.
Cette annonce officielle vient clore une saga de rumeurs qui durent depuis des mois sur les intentions de SoftBank Group à l'égard de WeWork.
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