L'opérateur européen de satellites SES a publié vendredi un bénéfice net en baisse de 26,5% sur le premier trimestre, à 72,2 millions d'euros, "en ligne avec les attentes", dans un marché mondial du satellite qui reste toujours très concurrentiel.
Sur les trois premiers mois de l'année, le groupe luxembourgeois a, en revanche, vu son chiffre d'affaires progresser de 0,6%, inversant la tendance de l'exercice 2018, à 480,6 millions d'euros, grâce à une belle progression de ses activités de réseau, qui viennent largement compenser la baisse des recettes liés à la vidéo, le principal segment de l'opérateur.
"Nous avons réalisé un démarrage solide pour 2019, en ligne avec nos attentes, avec notamment un nouveau bon trimestre sur nos activités de réseaux après une année 2018 déjà en croissance de plus de 10%. Nous restons concentrés sur le contrôle de nos coûts et le remodelage de notre organisation pour mieux répondre à nos clients", a estimé le PDG du groupe, Steve Collar, cité dans un communiqué.
SES connaît cependant un léger recul (-0,1%) de ses "revenus sous-jacents", qui correspondent au chiffre d'affaires de son coeur d'activité (vente de capacités satellitaires, services et équipements associés), principalement du fait du segment vidéo.
Celui-ci représente toujours 63% des revenus du groupe et a terminé le trimestre en repli de 6,2%, principalement du fait d'une baisse de la distribution, à cause d'une concurrence particulièrement forte sur ce marché spécifique.
Parmi les indicateurs suivis du secteur, SES revendique la distribution de 8.289 chaînes de télévision au niveau mondial, en progression de 7% sur un an, avec notamment 2.828 chaînes en haute définition et 43 chaînes en ultra haute définition, également en hausse.
Le segment réseau a connu une forte progression (+15,3%), et profité de la très bonne tenue du marché des contrats gouvernementaux, qui progresse dans les mêmes proportions ainsi que de la connectivité mobile (+31,3%), qui correspond notamment à l'internet embarqué, dans l'aérien et le maritime.
Le groupe, qui a par ailleurs lancé avec succès un nouveau satellite pour sa branche O3b en début de mois, ne prévoit désormais plus de lancements avant le premier semestre 2021.
SES a confirmé ses objectifs pour l'année en cours et s'attend à voir ses revenus globaux rester quasi stables par rapport à 2018, compris dans une fourchette allant de 1,975 milliard et 2,04 milliards d'euros, avant une accélération espérée en 2020.
SES estime par ailleurs que sa marge d'Ebitda (excédent brut d'exploitation) devrait être comprise entre 61% et 62% du chiffre d'affaires.
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