Sciences Po Paris a noué un partenariat avec le géant américain du cloud (informatique dématérialisée) Amazon Web Services, permettant à des étudiants en affaires publiques de bénéficier de ressources en formation et en moyens d'AWS, ont annoncé mardi les deux partenaires.
AWS, qui organise mardi à Paris le grand rassemblement annuel des utilisateurs de ses produits, fournira aux étudiants de "l'incubateur de politiques publiques" de Science Po le concours de ses experts, et notamment en intelligence artificielle.
AWS fournira également un accès gratuit à son "cloud" (informatique dématérialisée) pour les projets des étudiants, selon un responsable de Sciences Po.
"Nous sommes ravis de travailler avec AWS pour donner à nos étudiants la possibilité de travailler sur des technologies transformatrices, comme le cloud, pour s'attaquer à quelques uns des plus grands défis qui se posent à l'humanité", a déclaré en anglais le directeur de Sciences Po, Yann Algan, cité dans un communiqué d'Amazon Web Services.
L'Etat est en train de définir sa politique d'usage du "cloud", devenu incontournable techniquement mais complètement dominé par des grands acteurs américains comme Amazon Web Services, Google ou Microsoft.
Les orientations retenues prévoient la création d'un "cloud" entièrement géré et contrôlé par l'Etat pour les applications et données les plus sensibles.
Pour les applications moins sensibles, mais toujours importantes d'un point de vue de souveraineté, l'Etat prévoit des clouds "dédiés", gérés par des sociétés extérieures sans conditions de nationalité, mais répondant à un certain nombre de conditions dont une supervision par l'Anssi (Agence nationale pour la sécurité de systèmes d'informations).
Un troisième niveau prévoit un recours aux "clouds" publics traditionnels, répertoriés dans un catalogue que doit constituer l'Etat.
L'incubateur de politiques publiques de Sciences Po - l'une des formations privilégiées pour les futurs cadres supérieurs et dirigeants des services publics français - concerne des étudiants en master.
En un semestre, ils doivent mener à bien un projet novateur lié "au bien commun".
Cette année, les projets concernent par exemple la conciliation des stationnements des moyens traditionnels (voitures) et les nouvelles "mobilités douces" comme les vélos.
lby/tq/spi
MICROSOFT
AMAZON.COM