Le concepteur de progiciels SAP a démarré son exercice 2019 du mauvais pied, plombé par son coûteux plan de restructuration qui concerne plus de 4.000 employés, mais a relevé ses prévisions pour la fin de l'année.
Le groupe allemand a accusé une perte nette de 108 millions d'euros au premier trimestre, liée "au plan de restructuration précédemment annoncé", soit le départ d'environ 5% de ses effectifs mondiaux dès 2019.
Côté opérationnel, le groupe a perdu 136 millions d'euros, là où il avait dégagé, à titre de comparaison, un bénéfice opérationnel de 1,02 milliard d'euros au premier trimestre de l'an dernier.
La mise en place de ce plan avait été chiffrée en janvier entre 800 et 950 millions d'euros, mais devrait permettre à SAP d'économiser jusqu'à 850 millions d'euros à partir de 2020.
Le groupe se montre donc optimiste pour la fin de son exercice. Il vise désormais une nette hausse de sa marge opérationnelle entre 9,5% et 12,5%, contre 7,5% et -11,5% précédemment. Cette marge a atteint 7,16 milliards d'euros en 2018.
Dans l'informatique dématérialisé (cloud) --son nouveau moteur de sa croissance loin devant les logiciels-- SAP vise toujours une progression des revenus entre 6,7 et 7 milliards d'euros.
"Nous restons concentrés sur la meilleure gestion possible de SAP afin de pouvoir dégager une marge de croissance significative lors des prochains trimestres", a averti le patron du groupe, Bill McDermott, dans un communiqué.
Pour prendre son envol vers le cloud, le principal concurrent de l'américain Oracle a sacrifié pendant plusieurs exercices consécutifs ses marges et renoue avec prudence avec la rentabilité.
A la Bourse de Francfort, l'optimisme de SAP a été applaudi par les investisseurs: le titre se hissait à l'ouverture en hausse de 7,01% à 108,98, sur un indice Dax quasi à l'équilibre.
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