Quatre anciens coursiers de la plateforme de livraison de repas Take Eat Easy, qui avaient demandé la requalification de leur statut d'autoentrepreneur en salariat, se sont vu accorder jeudi des indemnités allant de 16.000 à 60.500 euros, a annoncé leur avocat Me Kevin Mention.
Les prud'hommes de Paris qui dans un premier temps s'étaient déclarés incompétents pour juger les recours d'anciens coursiers de la plateforme liquidée en 2016, ont prononcé ce mois-ci plusieurs jugements en faveur d'entre eux.
Les livreurs étaient en effet enregistrés comme autoentrepreneurs, une condition obligatoire pour travailler avec la plateforme belge dont la liquidation en août 2016 avait mis sur le carreau 2.500 personnes en France.
La Cour de cassation avait par la suite établi un lien de subordination entre Take Eat Easy et l'un de ses coursiers, une décision ouvrant la porte du salariat à certains livreurs travaillant pour des plateformes numériques.
En audience de départage, c'est-à-dire sous l'autorité d'un juge professionnel, quatre coursiers ont obtenu jeudi des indemnités entre 16.000 et 60.050 euros, selon leur avocat.
Plusieurs décisions hors départage en juin ont porté sur la situation d'une trentaine de coursiers qui eux ont obtenu entre 15.000 et 24.000 euros, en fonction de la durée de leur travail chez Take Eat easy, a ajouté l'avocat.