Une majorité de salariés (52%) estiment que le bien-être au travail s'est "plutôt détérioré ces dernières années", selon la 7e édition de l'observatoire Entreprise et Santé Viavoice - Harmonie Mutuelle, publié jeudi.
Un taux de 36% (soit environ neuf millions de personnes) le jugent "négativement", selon ce sondage annuel, réalisé du 15 au 19 en juin auprès de 1.001 salariés, 400 travailleurs indépendants et 305 dirigeants d'entreprise.
Pour plus d'un tiers des salariés, des dirigeants d'entreprises et des travailleurs indépendants, la conciliation des vies professionnelle et privée reste "problématique". Pour 44% des dirigeants, il s'agit du "facteur qui impacte le plus leur état de santé", devant le temps de sommeil et le temps de repos ou de loisir.
Malgré une légère amélioration, seuls 44% des salariés estiment que leurs compétences et mérites sont reconnus et 33% que leur salaire "correspond à leur engagement et à leur mérite".
Le droit à la déconnexion "reste une mesure floue" et n'est pas cité comme "mesure prioritaire" du bien-être, alors que 53% des salariés (+6 points depuis 2018) et 82% des dirigeants d'entreprises (+3 points depuis 2018) déclarent consulter leurs mails professionnels ou répondre à des appels en dehors de leurs heures de travail.
Plus d'un tiers des salariés et des dirigeants assurent aussi "qu'aucune mesure concrète" n'a été mise en place dans leur entreprise en faveur de ce nouveau droit.
Par ailleurs, seulement 45% des salariés se sentent "écoutés par leurs managers et responsables hiérarchiques", selon ce sondage, alors que 69% (+ 10 points depuis 2018) d'entre eux considèrent comme "prioritaires" un management plus à l'écoute des enjeux de santé des salariés, et 55% (+6 points depuis 2018) un aménagement des horaires ou du télétravail selon les contraintes personnelles des salariés.
Par ailleurs, près d'un tiers des dirigeants d'entreprises déclarent travailler plus de soixante heures par semaine, un temps jugé "trop important" pour 60% d'entre eux, selon ce sondage.