Le pionnier japonais des télécommunications mobiles, NTT Docomo, a fait part vendredi d'un recul de 12% de son bénéfice net du premier trimestre, en partie grâce au lancement en juin de nouvelles formules tarifaires plus avantageuses pour le client mais moins lucratives.
A l'issue des mois d'avril à juin, le résultat net est descendu à 192,3 milliards de yens (1,6 milliard d'euros au cours actuel), pour un chiffre d'affaires de 1.159 milliards de yens en repli de 1,5% sur un an. Son bénéfice d'exploitation a cédé dans le même temps 10% à 278 milliards de yens.
NTT Docomo, qui comptait fin juin 78,90 millions d'abonnés à ses services mobiles, est forcé de s'adapter face à ses rivaux KDDI et SoftBank, auxquels il tente généralement de rendre coup pour coup.
Ses nouvelles formules moins chères, décidées sur pression du gouvernement, on attiré 2,75 millions de personnes en un mois (juin), nouveaux venus ou abonnés antérieurs ayant changé de forfait.
La bataille ne se joue pas que sur les offres forfaitaires de données mobiles mais aussi, voire de plus en plus, sur des services annexes comme le paiement dématérialisé et les programmes de fidélité permettant de cumuler des points servant aussi à régler des achats.
NTT Docomo a aussi mis l'accent ces derniers mois sur les formules couplées "mobile + fixe" par fibre optique, ce qui tend à rendre les clients captifs.
La hausse des souscriptions aux offres fixes a été bénéfique, mais elle induit aussi d'importantes dépenses.
Pour l'ensemble de l'exercice en cours, qui s'achèvera en mars 2020, NTT Docomo a maintenu ses estimations initiales. Il s'attend toujours à un repli de 5,4% sur un an de son chiffre d'affaires, du fait de la baisse générale des tarifs.
Le bénéfice net 2018/19 devrait perdre 13% sur un an à 575 milliards de yens sur un gain d'exploitation attendu en recul de 18% à 830 milliards de yens.
Nonobstant ces gains amoindris, NTT Docomo continue d'investir directement dans la 5G qu'il espère lancer avant les Jeux olympiques de 2020. Il prévoit d'injecter 1.000 milliards de yens (7,6 milliards d'euros) dans les infrastructures requises entre 2019 et 2023.
kap/ved
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