Le pionnier japonais des télécommunications mobiles, NTT Docomo, a annoncé mardi un repli de 8,5% de son bénéfice net du premier semestre, en partie à cause de nouvelles formules tarifaires moins chères pour le client mais de facto moins lucratives pour lui.
A l'instar de ses concurrents, NTT Docomo a dû répondre aux pressions gouvernementales pour proposer des forfaits plus abordables, ce qui a un impact négatif sur ses comptes. Il a aussi dû investir davantage dans ses infrastructures.
A l'issue des mois d'avril à septembre, le résultat net est descendu à 372,35 milliards de yens (3,1 milliards d'euros au cours actuel), pour un chiffre d'affaires de 2.330 milliards de yens en repli de 2,5% sur un an. Son bénéfice d'exploitation a cédé dans le même temps 11,5% à 540,3 milliards de yens.
NTT Docomo, qui comptait fin septembre 79,20 millions d'abonnés à ses services mobiles, fait en permanence face aux coups de ses rivaux KDDI et SoftBank.
Ses nouvelles formules moins chères ont attiré 8 millions de souscripteurs en quatre mois (elles ont été lancées en juin), qu'il s'agisse de nouveaux venus ou d'abonnés antérieurs ayant changé de forfait. NTT Docomo pense que 11 millions de plus les rejoindront d'ici à la fin de l'année comptable en mars prochain.
Le groupe a encore élargi en octobre l'éventail de ces offres plus attractives.
Il met aussi l'accent sur les services annexes comme le paiement dématérialisé et les programmes de fidélité, ainsi que sur les formules couplées "mobile + fixe" par fibre optique, ce qui tend à rendre les clients captifs.
La hausse des souscriptions aux offres fixes a été bénéfique, mais elle induit aussi d'importantes dépenses.
Pour l'ensemble de l'exercice en cours, NTT Docomo a révisé ses prévisions initiales de revenus. Il s'attend désormais à un repli de 4,1% sur un an de son chiffre d'affaires (au lieu de -5,4%).
L'estimation de bénéfice net 2018/19 est en revanche maintenue au même niveau: il devrait perdre 13% sur un an à 575 milliards de yens sur un gain d'exploitation attendu en recul de 18% à 830 milliards de yens.
Nonobstant ces gains amoindris, NTT Docomo continue d'investir dans la 5G qu'il espère lancer avant les Jeux olympiques de 2020. Il prévoit d'injecter 1.000 milliards de yens (7,6 milliards d'euros) dans les infrastructures requises entre 2019 et 2023.
kap/fc
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