Les ministres des Finances du G20, réunis à Washington, ont préconisé vendredi d'"évaluer" les risques que posent les monnaies numériques stables telles que la Libra de Facebook et d'y "remédier" avant que celles-ci ne soient lancées.
"Bien que nous reconnaissions les avantages potentiels de l'innovation dans le secteur financier, nous sommes d'accord sur le fait que les devises numériques stables (i-e adossées à un panier de devises telles que l'euro ou le dollar) (...) présentent une série de risques importants en matière de politique et de réglementation" , souligne dans un communiqué la présidence japonaise du G20.
Le G20, réuni en marge des réunions d'automne du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale, cite en particulier le blanchiment d'argent, le financement illicite ou la fragilisation de la protection des consommateurs et des investisseurs.
"De tels risques (...) doivent être évalués et il faut y remédier de manière appropriée avant que de tels projets ne puissent démarrer", a-t-elle ajouté.
Le G20 a de plus demandé au FMI d'examiner, les implications macroéconomiques "incluant les problématiques de souveraineté monétaire de Etats membres en prenant en compte les caractéristiques des pays".
Ces annonces sont faites alors qu'en Europe, la France, l'Allemagne et l'Italie veulent interdire la Libra.
"Nous n'accepterons pas qu'une entreprise multinationale privée ait la même puissance, la même puissance monétaire que les Etats souverains qui sont soumis au contrôle démocratique; car la grande différence entre Facebook et les Etats, c'est que nous sommes soumis au contrôle démocratique, c'est-à-dire au contrôle du peuple", a expliqué plus tôt le ministre des Finances français Bruno Le Maire.
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