L'enseigne Walmart a annoncé jeudi une forte amélioration de sa rentabilité au troisième trimestre, due principalement à l'explosion de ses ventes en ligne et à l'intégration du groupe indien Flipkart.
Alors que se rapprochent les fêtes de fin d'année, période cruciale pour le secteur de la distribution, le directeur général Doug McMillon a assuré que le numéro un mondial de la distribution se préparait à une "bonne saison".
Lors du trimestre clos le 31 octobre et correspondant au troisième trimestre de l'exercice décalé 2019/20, Walmart a enregistré une flambée de son bénéfice net de l'ordre de 92,3% à 3,3 milliards de dollars.
Ce résultat s'est traduit par un bénéfice par action ajusté, référence en Amérique du Nord, de 1,16 dollar, nettement supérieur au 1,09 dollar attendu en moyenne par les analystes.
Le chiffre d'affaires a pour sa part augmenté de 2,5% à 127,99 milliards de dollars, mais il est inférieur aux attentes, qui étaient de 128,65 milliards de dollars.
Walmart a attribué cette dernière contre-performance au dollar fort mais a mis en avant le fait que ses ventes à magasins comparables, indicateur très suivi pour mesurer la santé de l'activité, avaient augmenté de 3,2% aux Etats-Unis, bien mieux que la hausse de 3,1% escomptée.
Fort de ce soutien des consommateurs américains et de l'explosion de 41% des ventes en ligne, le groupe de l'Arkansas (sud) se veut désormais optimiste pour l'ensemble de l'année fiscale.
Il prévoit une croissance "légère" de son bénéfice annuel contre une "légère baisse" il y a encore trois mois, et ce en dépit des tensions géopolitiques susceptibles de perturber les opérations dans de nombreux pays, notamment au Chili.
"Nous continuons à évaluer le mouvement de colère sociale au Chili et n'avons pas pour l'instant déterminés ses potentiels effets financiers", a dit Walmart.
A Wall Street, le titre Walmart bondissait de plus de 3% dans les échanges électroniques de pré-séance.
L'offensive de Walmart dans le commerce en ligne aux Etats-Unis face à Amazon continue de porter ses fruits. Le bond de 41% des ventes en ligne a été favorisé par la demande pour les denrées alimentaires.
Le groupe n'a en revanche pas dit s'il allait riposter à la décision prise le 30 octobre par son grand rival de supprimer les frais pour la livraison des denrées alimentaires.
Avant cette mesure, les abonnées au service Prime d'Amazon devaient débourser 14,99 dollars par mois pour se faire livrer leurs produits frais via Amazon Fresh, contre 12,95 dollars chez Walmart.
lo/nas
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