Le Forum économique mondial de Davos a annoncé vendredi la création d'un consortium international visant à définir un cadre réglementaire pour les cryptomonnaies et qui doit réunir notamment des banquiers centraux, des entreprises et des ONG.
"Les devises virtuelles sont souvent citées comme un outil d'inclusion financière mais cette opportunité ne pourra se réaliser qu'avec une bonne gouvernance", a précisé le communiqué.
L'été dernier, Facebook a annoncé le projet Libra, une cryptomonnaie qui pourrait bénéficier à des populations jusqu'à maintenant exclues du système bancaire.
Mais l'initiative a provoqué une levée de boucliers de la part des régulateurs, inquiets des conséquences d'une devise mondiale co-gérée par des acteurs privés.
Des voix se sont ensuite exprimées en faveur d'une cryptomonnaie mondiale et publique, notamment le ministre des Finances Bruno Le Maire et le gouverneur de la Banque d'Angleterre, Mark Carney.
"Nous avons discuté avec de nombreux pays et banques. Et nous avons réalisé qu'il y avait une très forte demande pour une coopération public-privé qui aiderait à la définition d'un ensemble de principes similaires", a expliqué à l'AFP Sheila Warren, directrice de la division blockchain du Forum économique mondial.
Plusieurs acteurs de premier plan se sont félicités de l'initiative, qui doit débuter fin avril, à l'instar de Lesetja Kganyago, gouverneur de la banque centrale sud-africaine ou de David Marcus, responsable chez Facebook du projet Libra.
"Une bonne réglementation est importante (...) et nous nous réjouissons de pouvoir continuer à nous engager dans ce débat constructif", a déclaré ce dernier, cité dans le communiqué.
Mardi, la banque des règlements internationaux a annoncé la création d'un groupe de travail qui va réunir six banques centrales, dont la Banque centrale européenne (BCE), pour accélérer les travaux sur les monnaies numériques.
Selon elle, 80% des banques centrales ont déjà planché sur ce sujet sous une forme ou une autre.
ktr/bp/evs