Accélérer la reconversion numérique de la main d'oeuvre, et créer un emoji aux couleurs du drapeau breton: voici une sélection d'actualités de la semaine écoulée dans les technologies:
Reconversion numérique
Le syndicat professionnel Syntec numérique (éditeurs de logiciels, services informatiques, conseil en technologies) estime qu'il faut se préparer à faire migrer des "millions de salariés" vers le numérique, proposant pour ce faire de s'appuyer sur une expérience menée dans le Grand Est qui a permis de reconvertir et réinsérer avec succès 160 personnes dans le numérique.
Le dispositif "Numeric emploi" s'est appuyé notamment sur un pilotage au niveau des bassins d'emplois, en "décloisonnant" et en "mutualisant" les efforts des différentes branches du numérique pour attirer des salariés en reconversion.
Pour démultiplier la puissance du système, il faudra "élargir le Plan d'investissement dans les compétences (PIC) aux publics infra-licence et non plus seulement infra-bac pour les métiers du numérique", a estimé Geoffroy de Bentzmann, le président de Syntec numérique.
La pénurie de cyber-talents s'aggrave
La pénurie de spécialistes en cybersécurité s'aggrave en France, selon la firme américaine de sécurité informatique Carbon Black. Selon une étude réalisée auprès de 250 directeurs informatique français, 64% estiment qu'il est "plus difficile de recruter et de former des spécialistes que ça ne l'était 12 mois auparavant".
Selon la même étude, 90% des entreprises françaises interrogées ont subi une ou plusieurs violations au cours des 12 derniers mois en raison de cyberattaques externes.
Uber se branche sur les transports en commun parisiens
Uber, qui multiplie les efforts pour attirer sur sa plateforme, permet désormais à ses utilisateurs parisiens d'avoir accès à une option "transports en commun" lorsqu'ils planifient un trajet.
Les utilisateurs "peuvent voir les itinéraires de transport en commun disponibles qui les mèneront à destination, ainsi que les heures de départ et d'arrivée en temps réel, et recevoir des indications pour se rendre à pied aux stations de bus, métro ou RER", selon Uber.
Le déploiement de l'option "se fait progressivement", et "elle sera complétée prochainement avec le prix du trajet proposé".
La Bretagne veut son emoji
La région Bretagne s'est tournée vers le financement participatif afin de faire la promotion du "Gwen ha du", le drapeau breton, dans le but de le voir intégrer la longue liste des emoji, largement utilisés sur les réseaux sociaux et les SMS. L'objectif est d'atteindre les 20.000 euros de financement, afin d'organiser une campagne de communication en ce sens, qui sera gérée par l'association www.bzh, créée à l'époque pour la promotion du nom de domaine .bzh.
Les emoji, largement utilisés dans les conversations numériques, intègrent depuis toujours l'ensemble des drapeaux nationaux du monde, et s'enrichissent depuis plusieurs années de toute une série d'autres drapeaux (LGBT, pirate, Union européenne,...) et de certaines régions ou territoires autonomes (îles Canaries, Hong Kong, Groenland). Près de 5.000 territoires dans le monde souhaitent voir leur drapeau intégrer les emoji.
Ces petits pictogrammes sont sélectionnés par le consortium Unicode, dont l'objectif est de développer un code informatique unifié permettant d'écrire dans toutes les langues du monde, qui choisit chaque année quels emoji ajouter.
Parents français protecteurs
Les parents français sont beaucoup plus réticents que les parents américains, britanniques ou sud-coréens à mettre des photos de leurs enfants sur les réseaux sociaux, selon le deuxième Observatoire des usages du digital publiés par Orange. 56% des parents français s'y refusent, contre 26% aux Etats-Unis, 35% au Royaume-Uni, 38% en Corée du Sud.
D'une manière générale, le baromètre qui couvre cinq pays développés et quatre pays africains met en évidence "par une prise de conscience accrue des risques" de l'utilisation des smartphones et autres outils numériques, "en particulier de dépendance et d'isolement, de manque de fiabilité, et de sécurité des données personnelles".
"Cependant, le digital apporte tellement de bénéfices à ses utilisateurs qu'ils surpassent ces craintes", indique le baromètre.
Selon les (nombreux) chiffres du baromètre, 50% des Français utilisateurs du numérique ont l'impression d'être parfois esclaves des outils numériques, mais 52% avouent être incapables de vivre sans leur smartphone.
Nouveau directeur général chez Néovacs
Le biotech française Néovacs, qui développe des vaccins thérapeutiques pour le traitement des maladies auto-immunes, a annoncé lundi la nomination de Vincent Serra comme nouveau directeur général.
Docteur en immunologie, Vincent Serra avait rejoint Néovacs en début d'année comme directeur scientifique. Il avait auparavant notamment été responsable de l'innovation externe chez Pierre Fabre et directeur exécutif du Fonds d'innovation Pierre Fabre. Il remplace Miguel Sieler, qui a démissionné de ses fonctions de directeur général et d'administrateur.
Les levées de fonds
Wizaplace, éditeur de logiciels SaaS (logiciel à la demande) de création de places de marché a levé 13 millions d'euros. L'opération a été menée par Bpifrance (fonds ambition numérique), avec le CM-CIC Innovation et le fonds Omnes.
Splio (150 collaborateurs), qui vend un outil de fidélisation des consommateurs en France et en Chine en mode SaaS, a levé 10 millions d'euros auprès du fonds français Ring capital, accompagné de Swen (Arkea et mutuelles) Bpifrance et Amundi PEF.
Primelis, spécialiste des stratégies d'acquisition web qui emploie 45 personnes, a levé 11 millions d'euros, pour financer embauches et opérations de croissance externe.
Jenji (enregistrement des notes de frais avec l'intelligence artificielle) a levé 6 millions d'euros auprès des fonds d'investissement Idinvest et Axeleo.
Incepto, spécialiste de l'intelligence artificielle appliquée à l'imagerie médicale, a levé 5,6 millions auprès d'Axa Ventures Partners, Bpifrance, et d'investisseurs privés. Incepto propose notamment une plateforme qui donne accès par abonnement à de l'analyse automatique d'image, à destination des médecins et hôpitaux.
Imagination machine, pépinière de start-up install à Nantes, a levé 4,5 millions d'euros auprès du fonds French Tech Acceleration (géré par Bpifrance) et d'entreprises régionales.
Axyn robotique a levé 1 million d'euros entre juillet et septembre auprès de Side Angels et Bpifrance. Axyn commercialise un "robot de télé-présence", une version anthropoïde d'un système de video-conférence.
Lancey, qui a lancé des radiateurs électriques intelligents et à batterie (800 radiateurs installés en 2019) a levé 8 millions d'euros, avec pour objectif de lancer l'appareil dans le grand public en 2020. Les souscripteurs et fournisseurs de concours divers sont Engie New Ventures, Yves Chabot (groupe canadien Stelpro), des investisseurs privés, l'Union européenne et des banques.
Ecotree, jeune pousse rennaise qui propose aux particuliers d'investir dans la plantation d'arbres et la gestion forestière, a levé 3 millions d'euros, 18 mois après une première levée de 1,2 million d'euros. Les investisseurs sont le fonds entrepreneurial Accurafy 4 et ses actionnaires historiques, West Web Valley (Arkea) et les Finistère Angels.
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