Le logiciel libre qui progresse en France, des TPE/PME qui devraient plus penser à s'équiper d'un site internet: voici une sélection d'actualités de la semaine écoulée dans les nouvelles technologies.
Le logiciel libre progresse en France
La filière française du logiciel libre ("open source" en anglais, basé sur du code en accès libre) va maintenir une croissance de près de 9% par an jusqu'en 2023, supérieure à la croissance moyenne du marché de l'informatique qui avoisine les 4% en 2019-2020, selon les prévisions d'une étude réalisée par l'Union des entreprises du logiciel libre et du numérique ouvert (CNNL), Syntec Numérique, le Pôle Systematic Paris-Region et le groupe Teknowlogy.
Avec un marché de l'open source estimé à 5 milliards d'euros, la France conserve sa place de premier marché en Europe (25 milliards d'euros). C'est aussi le marché où la part de l'open source reste la plus importante dans le marché global de l'informatique, avec plus de 10% (contre 7% en Allemagne et 7,4% au Royaume-Uni).
La personnalisation et l'indépendance technologique sont les deux premières motivations des entreprises pour adopter l'open source, suivies par la maîtrise des coûts, l'amélioration de la fiabilité des systèmes et des logiciels, et la meilleure interopérabilité, détaille l'étude.
Les TPE-PME plus "réseaux sociaux" que "sites internet"
Les TPE-PME ont plus tendance à être présentes sur les réseaux sociaux qu'à disposer de leur propre site internet, constate l'Afnic, l'association qui supervise la gestion des adresses internet en .fr.
Selon une étude réalisée auprès de 3.000 entreprises par l'Afnic, les TPE-PME sont 76% à être présentes sur les réseaux sociaux, contre, 69% à avoir leur propre site internet.
Pourtant, avoir son propre site "permet d'être autonome et de développer une stratégie commerciale", selon Pierre Bonis, le directeur général de l'Afnic.
"Les entreprises qui ne sont présentes que via les réseaux sociaux sont dépendantes des plates-formes et ce lien n'est pas sain. Par exemple, il est difficile aujourd'hui pour un hôtel d'être visible sans Booking, mais y être présent offre une porte d'entrée vers son propre site web qui propose des tarifs et services exclusifs", a-t-il ajouté.
Selon l'étude de l'Afnic, les deux tiers des TPE-PME (63 %) qui ont un site internet y consacrent moins de 300 euros/an, et 24 % entre 300 et 1 000 euros/an.
Le RGPD encore sous-appliqué
Beaucoup d'entreprises et d'institutions sont encore incapables de répondre aux exigences du réglement européen sur la protection des données (RGPD) en matière de droit à l'accès et de portabilité des données, selon un baromètre publié par l'éditeur de logiciels Talend.
Selon Talend - un spécialiste de analyse des données - 64% des entreprises ne sont pas capables de fournir à des personnes une copie des données les concernant dans le délai d'un mois prévu par le RGPD.
Le secteur public est particulièrement mauvais élève, avec 16% seulement des entreprises du secteur capables de fournir ces données en moins d'un mois, selon l'étude de Talend. Les entreprises des médias et des télécommunications sont également des cancres, avec 25% capables de fournir en moins d'un mois. Les entreprises de l'hôtellerie sont à l'inverse les plus performantes, puisqu'elles forment à elles seules 38% de l'échantillon d'entreprises ayant réussi à répondre en moins de 16 jours.
"L'une des principales raisons" de ce tableau peu brillant est "l'absence d'une vue consolidée des données et une identification claire de la responsabilité interne des données", note Talend, qui vend précisément des solutions pour ce faire.
YouTube: 24 minutes par jour
YouTube a bénéficié d'un temps moyen de visionnage quotidien de 24 minutes en octobre, selon des chiffres diffusés par la plate-forme américaine, qui précise que 41 millions de Français regardent des vidéos de son service chaque mois.
Ces chiffre sont en hausse par rapport à ceux de septembre, où le temps de visionnage moyen était de 21 minutes, avec 39 millions de Français ayant regardé au moins une vidéo.
Les 18-34 ans restent les adeptes les plus convaincus, avec un temps de visionnage quotidien de 53 minutes en octobre. Mais les 25-49 ans ne détestent pas non plus regarder des vidéos, avec 30 minutes passées en moyenne sur la plate-forme par jour.
Apps mobiles: 6% des émissions du numérique
Les applications mobiles contribuent au minimum à 6% des émissions de CO2 du numérique, selon la société Greenspector, qui s'est fait une spécialité d'étudier les consommations électriques du monde numérique.
"Dans notre panel, 90% des applications mobiles ont un impact faible (...) Néanmoins la moyenne du panel est tirée vers le haut par 1% des applications" qui ont un impact beaucoup plus fort, notamment dans la catégorie des jeux.
Parmi les apps les plus efficientes sur le plan de la consommation électrique, Greenspector cite Youtube studio ou celle de SOS Medecin. Parmi les plus consommatrices, Greenspector cite le jeu Clash of Kings, NRJ Radio, Radio Nostalgie ou l'application du PSG.
L'étude de Greenspector met en évidence également le coût énergétique des traqueurs, qui servent à suivre notre comportement d'internaute à des fins de ciblage publicitaires.
Selon Greenspector, chaque traqueur entraîne un surcoût en matière d'émissions de 8,5% - et ils sont omniprésents, puisque 44% des applications possède plus de 5 traqueurs.
Seyna, jeune pousse spécialisée en assurance-dommage
L'assurtech Seyna, fondée en 2018, a annoncé lundi avoir obtenu son agrément auprès de l'Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution (ACPR).
Cette jeune société, qui déjà levé 14 millions d'euros de fonds propres pour assurer la solvabilité, explique vouloir concevoir des assurances innovantes, aux couvertures étendues, "pour répondre aux changements de mode de vie et aux nouveaux usages des consommateurs".
Dans le détail, elle vendra ses produits sous marque blanche à travers un réseau de distributeurs spécialisés. Six produits seront disponibles dès les prochaines semaines, dont une assurance locative à destination des étudiants, une assurance qui protège le matériel des travailleurs indépendants ou encore un nouveau produit d'assurance billetterie.
Levées de fonds
La start-up publicitaire Ogury, qui développe une solution marketing en insistant sur le consentement de l'utilisateur et la conformité avec le RGPD a levé 50 millions d'euros auprès de Idinvest Partners et de plusieurs banques pour se développer à l'international, notamment aux Etats-Unis.
GitGuardian (solutions pour développer du code plus sûr) a levé 11 millions d'euros dans une opération menée par le fonds Balderton Capital et à laquelle ont participé également Bpifrance des investisseurs privés, dont Scott Chacon (fondateur de GitHub) et Solomon Hykes (fondateur de Docker).
Ankorstore (plate-forme de mise en relation de marques et de boutiques physiques) a levé 6 millions d'euros auprès des fonds Global founders, Alven et Aglae Ventures.
Deeplink Medical (plates-formes numériques médicales en oncologie et radiologie) a levé 5 millions d'euros auprès de ses fondateurs, ainsi que de 70 médecins radiologues, et de la BNP et de Bpifrance.
Belive.ai (mobilier intelligent et connecté pour magasins) a levé 4.1 millions d'euros auprès des fonds Picardie Investissement, Nord Capital, de la Caisse d'épargne, avec également le concours de Bpifrance et de la région Hauts de France.
bur/lby/pn/LyS
NRJ GROUP
BNP PARIBAS
PRICELINE GROUP
TALEND