Voici une sélection d'actualités de la semaine écoulée dans les nouvelles technologies.
Impression 3D en béton
XtreeE, qui a développé un procédé d'impression 3D en béton avec un bras robotisé, a inauguré officiellement son deuxième site de production à Dubai, qui sera placé sous la responsabilité de la société locale Concreative.
XtreeE (9 salariés) a déjà un site de production pilote à Rungis en région parisienne, et envisage d'ouvrir deux autres unités en Asie dans le courant de l'année 2019. Son but est de monter un réseau de 50 unités d'impression 3D connectées das le monde d'ici 2025.
XtreeE a déjà fait deux levées de fonds de 1,1 et 1,8 millions d'euros, auxquelles ont participé notamment Vinci Construction et le fonds d'investissement Shibumi international. Le procédé de XtreeE permet de construire éléments architecturaux (murs, colonnes, panneaux de façade) d'infrastructures (réseaux d'eaux) ou encore du mobilier intérieur et extérieur.
Pour ses concepteurs , il permet de "répondre à une demande croissante en matière de solutions individualisées de meilleure qualité, à coûts et délais maitrisés", et en réduisant l'impact environnemental de la construction.
La RATP va tester un bus à hydrogène
La RATP va tester en conditions réelles sur son réseau le bus à hydrogène de Solaris, le constructeur polonais filiale du groupe espagnol CAF. Le test aura lieu début 2020. Le véhicule est présenté pour la première fois cette semaine au salon international des transports publics de Stockholm. En France, la ville de Pau a déjà annoncé qu'elle mettrait en circulation à l'automne 2019 huit bus à hydrogène construits par le belge Van Hool, le groupe Engie se chargeant de l'exploitation de la station à hydrogène.
Le secteur de la "confiance numérique" en pleine croissance
Les entreprises françaises de la confiance numérique, qui regroupent les spécialistes de la cybersécurité et de l'identification numérique (biométrie, cartes à puces, systèmes de traçage et localisation) ont vu leur chiffre d'affaires en France augmenter de 9,1% en 2018, à 12,4 milliards d'euros, selon une étude de l'association pour la confiance numérique (ACN) qui fédère les entreprises du secteur.
Thales et Gemalto, qui viennent de fusionner, et Idemia sont les poids lourds du secteur. D'une manière générale, le secteur de l'identification numérique qu'ils représentent pèse 45%, le reste revenant aux produits de cybersécurité (31%) et aux services de cybersécurité (24%).
Le secteur employait 52.300 personnes en 2018, soit une hausse 4,4% sur l'année précédente.
Mieux protéger les travailleurs de plateformes
Le Conseil national du numérique, instance consultative, a sévèrement critiqué les dispositions du projet de loi d'orientation mobilités (LOM) sur les travailleurs des plateformes (Uber, Deliveroo, ect...). Les "chartes" proposées par le projet de loi ne sont pas assez protectrices, et le projet de loi devrait plutôt "instaurer une obligation de négociations collectives" entre les plateformes et leurs travailleurs, estime le conseil du numérique.
Cette obligation de dialogue social devrait porter notamment sur la rémunération des travailleurs et les frais de commission, le droit à la déconnexion, le seuil de refus maximum au delà duquel un travailleur est sanctionné par la plateforme, selon le CNN.
De même, les plateformes devraient avoir une "obligation légale d'informer de façon claire et compréhensible les travailleurs du fonctionnement de l'algorithme" qui leur accorde - ou non - des missions, estime le CNN.
Google cherche du boulot
Le moteur de recherche Google étend son service sur la recherche d'emplois à la France. Déjà disponible dans 120 pays, cette fonctionnalité centralise désormais aussi les offres d'emploi de partenaires comme HelloWork, Figaro Classifieds, Monster et Ouest-france-emploi.com.
Désormais, quand les internautes entrent des requêtes telles que "emplois près de chez moi", Google leur propose son service de recherche, avec des filtres (lieu, secteur d'activité, temps partiel, etc) et des liens vers les différents sites répertoriés.
La FFBB victime de piratage
La Fédération française de basket-ball (FFBB) a signalé une attaque de "grande ampleur" qui a paralysé une partie de ses serveurs, le 3 juin dernier, et a touché un certain nombre de ses fichiers, de la fédération, via l'exploitation d'une faille de sécurité sur le logiciel "BlueKeep" de Microsoft. "Les cyber-attaquants ont pu infiltrer nos réseaux informatiques et ainsi, chiffrer, modifier et/ou supprimer un grand nombre de fichiers", parmi lesquels potentiellement des fichiers contenant des informations personnelles, de sécurité sociale ou bancaires des licenciés de la FFBB. La fédération met en garde contre des risques de hameçonnage ou de harponnage dans les prochains jours.
Air Liquide créé son accélérateur de start-up
Le géant français des gaz industriels Air Liquide a créé son propre incubateur de start-up, Accelair, sur son centre de recherche-développement au sud de Versailles.
Cet espace permettra au groupe d'accueillir et d'accompagner une vingtaine de start-up développant des technologies innovantes dans ses domaines d'intérêt tels que la transition énergétique, l'aéronautique, l'agroalimentaire ou encore la santé.
Amazon se lance dans les tests virtuels de maquillage
Le mastodonte américain du commerce en ligne Amazon s'est associé avec L'Oréal pour déployer un service d'essayage virtuel de maquillage aux Etats-Unis et au Japon, via sa division de services internet Amazon Web Services.
Développé par ModiFace, société canadienne spécialisée dans l'intelligence artificielle pour la beauté rachetée en 2018 par L'Oréal, ce service doit permettre aux distributeurs de cosmétiques d'améliorer l'expérience d'achat de leurs produits sur Amazon, en simulant l'effet sur le visage de chaque teinte de maquillage disponible.
Pour L'Oréal, c'est un nouveau partenariat de taille dans le segment en plein essor de la "beauté connectée", ou "beauty tech": mi-mai, le groupe avait déjà annoncé le lancement d'une application mobile d'analyse de l'acné, disponible en Chine sur des plateformes du géant chinois du commerce en ligne, Alibaba.
Cosmétiques: Deinove signe avec Dow
Deinove, société de biotechnologie française développant de nouveaux antibiotiques ainsi que des ingrédients actifs biosourcés pour la cosmétique et la nutrition, a engagé une collaboration avec le géant américain de la chimie Dow sur le développement conjoint d'un ingrédient cosmétique issu de la collection d'extraits bactériens de Deinove. Selon cet accord, dont les termes financiers n'ont pas été dévoilés, Dow aura une exclusivité mondiale sur ce futur actif, dont la commercialisation est prévue début 2021.
Un consortium pour accélérer la recherche pharmaceutique avec l'IA
Utiliser des méthodes d'apprentissage automatique pour améliorer l'efficacité de la découverte de médicaments: c'est le but du projet européen Mellody, associant un consortium de 17 partenaires, dont dix grands laboratoires pharmaceutiques parmi lesquels Amgen, AstraZeneca, Bayer, GSK ou encore Novartis.
Avec un budget estimé de 18,4 millions d'euros, ce projet public-privé sur trois ans vise à "entraîner" des modèles prédictifs sur des collections de petites molécules chimiques provenant des membres du consortium, à l'aide d'algorithmes d'apprentissage statistique. Le laboratoire Janssen (groupe Johnson and Johnson) sera le responsable industriel du projet, tandis que sa coordination sera assurée par la start-up française d'intelligence artificielle Owkin.
Les levées de fonds
- La startup lyonnaise Georges, qui commercialise un robot de gestion comptable, a levé 10 millions d'euros, auprès notamment des fonds Kerala Ventures, Fast Forward et Alven. L'entreprise compte embaucher 40 collaborateurs supplémentaires par rapport aux 30 déjà présents.
- Foodles, qui veut "bousculer les acteurs traditionnels de la restauration collective", a annoncé une levée de fonds de 9 millions d'euros auprès de trois nouveaux investisseurs, parmi lesquels Créadev, la société d'investissement de la famille Mulliez (Auchan, Décathlon, Leroy Merlin,...). Il s'agit de "soutenir la croissance de Foodles" avec notamment le recrutement de 30 personnes et le renforcement de ses équipes commerciales, dans le but de s'implanter dans de nouvelles villes en France et à l'étranger.
- Yukin Therapeutics, jeune biotech niçoise développant de nouvelles molécules pour le traitement du cancer, a levé 3,3 millions d'euros auprès de son actionnaire principal, Advent France Biotechnology, associé à un autre fonds d'investissement, Medicxi. Yukin compte ainsi pouvoir accélérer sa recherche-développement en vue de d'initier d'ici 2022 un premier essai clinique sur un candidat-médicament.
- Tridek One, société française de biotechnologie, a levé 3 millions d'euros auprès des fonds Advent France Biotechnology et Advent Life Sciences UK pour développer ses produits agonistes (capables d'activer des récepteurs) pour traiter des désordres immuno-inflammatoires.
- SmartVR, basée à Montreuil (93) et qui produit jeux vidéo en réalité virtuelle et espace de jeux spécialisés a levé 2 millions d'euros. SmartVR (21 collaborateurs) veut devenir le leader mondial de l'esport en réalité virtuelle. Le fonds Trust Esport, 1er fonds français dédié à l'amorçage de start-up esport, a réalisé avec cette opération son premier investissement.
- La start-up de lunettes connectées Ellcie Healthy (22 collaborateurs) a levé 2,7 millions d'euros auprès notamment de Région sud investissement, Bpifrance et des investisseurs privés. Ellcie Healthy produit notamment des lunettes qu permettent de détecter l'endormissement au volant.
- L'incubateur de start-up Waoup a levé 2,5 millions d'euros auprès de la Banque des territoires, de la Caisse d'Epargne Rhône-Alpes notamment. Waoup travaille sur des projets dans la santé/nutrition, l'alimentation et distribution, l'habitat et construction, l'énergie et environnement, la dynamisation des territoires, et l'industrie.
- Goshaba, plateforme d'aide au recrutement, a levé 2 millions d'euros auprès notamment du fonds d'investissement Daphni. Goshaba utilise notamment des mini-jeux pour smartphones, tablettes et ordinateurs pour évaluer chez les candidats autre chose que la capacité de faire un joli CV.
- L'équipe de e-sport MCES a levé 1,8 million d'euros auprès, notamment, d'un business angel de San Francisco et de familles d'entrepreneurs marseillais. Ces fonds doivent lui permettre de recruter des joueurs pour ses 4 équipes professionnelles (qui jouent à League of Legends, FIFA, Fortnite, Rainbow 6...) et d'investir dans l'encadrement.
- La start-up de cybersécurité Citalid, fondée par deux anciens de l'Anssi (le gardien de la sécurité informatique française) a levé 1,2 millions d'euros auprès du fonds Axeleo capital et de BNP Paribas Capital développement. Citalid évalue la menace pour les entreprises clientes, aidant les responsables de sécurité informatique (RSSI) à mieux déterminer leurs priorités défensives.
- Foxnot, lancée par des notaires pour proposer des services d'étude dématérialisée, a levé 2 millions d'euros auprès de la Banque des Territoires/Caisse des dépôts.
bur/ngu/eb
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