Le Centre technique des industries mécaniques (Cetim) a appelé jeudi à "accélérer" et "amplifier le mouvement" de déploiement des solutions d'industrie du futur dans les PME industrielles françaises, pour remplir l'objectif de transformer 10.000 entreprises d'ici à 2022.
Cet objectif d'accompagner 10.000 PME supplémentaires, défini par le Premier ministre Edouard Philippe en 2018, est "très ambitieux parce que cela n'a jamais été fait d'accompagner 10.000 entreprises en si peu de temps sur des programmes de cette nature", a déclaré à l'AFP le directeur général du Cetim, Daniel Richet.
Il faut donc "accélérer le mouvement" et "amplifier le mouvement", en mobilisant "tous les moyens nécessaires pour mettre le pied sur la pédale d'accélérateur", a insisté M. Richet.
Dans la première phase de l'initiative Industrie du Futur, 5.000 PME industrielles ont déjà bénéficié d'un programme d'accompagnement pour la maîtrise de nouvelles technologies (robotique, automatisation, impression 3D, numérique, traitement des données, etc) et la modernisation des usines.
Le Cetim est déjà impliqué dans cette démarche de formation des PME, avec une participation à 30 programmes visant 2.000 PMI (petites et moyennes entreprises industrielles).
Il a présenté jeudi une série de propositions issues de son expérience des dernières années et d'une étude menée auprès de 50 entreprises bénéficiaires.
"Il faut des programmes adaptés" et "des dispositifs qui permettent d'avoir des démultiplications, en dehors des actions entreprise par entreprise", a résumé M. Richet. Pour le directeur général du Cetim, ce déploiement doit s'appuyer sur le réseau des centres techniques industriels (CTI).
Le Cetim pour sa part propose aux régions des outils et des parcours d'accompagnement à l'industrie du futur. Pour le centre technique de la mécanique, il faut articuler les initiatives prises au niveau des filières et au niveau des régions
M. Richet a souligné que "le tissu industriel français, ce sont des entreprises dont la grande majorité sont en dessous de 50 personnes". Sur les 213.000 entreprises industrielles françaises, seulement 1.300 emploient plus de 250 salariés, a-t-il rappelé.
L'enquête du Cetim montre un impact positif pour les PME accompagnées dans leur montée en gamme, en termes de croissance, d'emplois et de trésorerie. Mais il y a également des points de difficultés, notamment la recherche des bonnes compétences et le temps nécessaire pour mener le programme.
Les propositions du Cetim interviennent alors que le rapport sur l'Industrie du futur, commandé par le Premier ministre à la députée Anne-Laure Cattelot et au président de l'Alliance industrie du futur Bruno Grandjean, devrait être remis dans les prochaines semaines.