Le gouvernement indien a donné jeudi un répit aux opérateurs télécoms en difficulté en accordant un moratoire jusqu'à mars 2022 pour le règlement d'une facture totale de 11,5 milliards d'euros décidée le mois dernier par la Cour suprême.
La haute instance judiciaire a tranché le mois dernier en faveur du gouvernement sur le mode de calcul des sommes dues par les opérateurs de téléphonie mobile pour l'utilisation de fréquences, leur ordonnant de payer un montant total de 920 milliard de roupies.
Les opérateurs Vodafone Idea et Bharti Airtel ont été sommés de payer les montants les plus importants, générant la plus importante perte trimestrielle de l'histoire des entreprises indiennes pour Vodafone Idea.
Face aux difficultés des opérateurs à régler la facture, New Delhi leur a offert une bulle d'oxygène jeudi en repoussant le début des paiements dus jusqu'à l'année budgétaire 2022-2023.
"Le report des versements des enchères de fréquences fluidifiera les flux de liquidités des (opérateurs) en difficulté et facilitera le paiement des dettes et intérêts d'emprunts bancaires", a déclaré le gouvernement indien dans un communiqué.
Vodafone Idea et Bharti Airtel avaient indiqué que le jugement exacerberait les difficultés du secteur des télécoms dans le pays de 1,3 milliard d'habitants, lancé dans une féroce guerre des prix entre opérateurs depuis l'arrivée sur le marché de l'opérateur Jio du magnat Mukesh Ambani.
Les actions de Vodafone Idea et Bharti Airtel étaient respectivement en baisse de plus de 5 et 2% à la Bourse de Bombay jeudi matin.
Le patron de Vodafone, Nick Read, avait indiqué la semaine dernière que l'entreprise faisait face à une crise aiguë en Inde et n'y investirait pas davantage de capitaux.
Vodafone Idea, Bharti Airtel et Jio ont tous annoncé une hausse de leurs tarifs au cours des prochaines semaines pour soulager leurs problèmes financiers.
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