HP a rejeté une offre hostile d'achat de quelque 33 milliards de dollars de la part de Xerox, la jugeant insuffisante, selon une lettre du Conseil d'administration dévoilée dimanche.
Le fabricant d'ordinateurs personnels et d'imprimantes a toutefois clairement fait savoir qu'il souhaitait discuter d'un accord avec son rival Xerox, un ancien de la tech américaine qui a donné ses lettres de noblesse à la photocopieuse.
"Nous reconnaissons les avantages potentiels de la consolidation et nous sommes ouverts à la possibilité de créer de la valeur pour les actionnaires de HP grâce à une éventuelle combinaison avec Xerox", écrit le conseil d'administration au PDG de Xerox, John Visentin.
"Toutefois, comme nous l'avons déjà dit (...), nous avons des questions fondamentales à résoudre" avant qu'une quelconque opération puisse voir le jour, ajoute-t-il.
Il note en particulier la baisse du chiffre d'affaires de Xerox qui est passé de 10,2 à 9,2 milliards de dollars (sur douze mois) depuis juin 2018, "ce qui nous pose des questions importantes quant à la trajectoire de votre entreprise et à ses perspectives futures", poursuit HP.
HP, qui est issu de la scission de Hewlett-Packard -la première des grandes sociétés high-tech, née dans un garage dans ce qui allait devenir la Silicon Valley- a un chiffre d'affaires presque six fois plus élevé que Xerox pour une capitalisation boursière trois fois plus importante à quelque 28 milliards de dollars, contre 8 milliards environ.
Xerox, vénérable entreprise fondée en 1906 sous le nom de Haloid avant de devenir Haloid Xerox en 1958, a lancé le premier photocopieur automatique et utilisant du papier standard.
Un succès si spectaculaire que "to xerox" est devenu un verbe synonyme de photocopier aux Etats-Unis.
Mais aujourd'hui, l'entreprise n'est que le pâle reflet de sa splendeur passée et continue de fabriquer des imprimantes et des photocopieurs essentiellement pour des entreprises, en location.
Dt/bdx
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