Un tribunal grec a condamné mardi 22 personnes dans le cadre d'un procès pour corruption impliquant le géant industriel allemand Siemens, les peines devant être rendues publiques vendredi.
Le procès, en appel, intervient quatre ans après l'ouverture d'une première action en justice contre 64 inculpés, dont 10 sont morts depuis.
Trente-deux des inculpés ont été relaxés, la plupart en raison des délais de prescription, au terme d'une des plus importantes procédures engagées en Grèce pour corruption passive, active et blanchiment d'argent.
Siemens, dont les liens économiques avec la Grèce remontent au 19eme siècle, était accusé d'avoir versé quelque 70 millions d'euros à différents intermédiaires, y compris au sein du gouvernement grec, pour obtenir un juteux marché public pour la modernisation du réseau téléphonique en Grèce à la fin des années 1990.
Parmi les personnes condamnées figurent l'ancien patron de Siemens en Grèce, Michalis Christoforakos, un Germano-Grec, qui s'est réfugié en Allemagne en 2009. Son adjoint, Christos Karavellas, s'est également réfugié à l'étranger.
Une commission parlementaire grecque a estimé en 2011 que les contrats frauduleux avaient couté au pays au moins deux milliards d'euros.
La commission avait mis en cause 15 ministres ou anciens ministres du Pasok et de la Nouvelle Démocratie, les deux partis qui tour à tour avaient gouverné le pays à la fin des années 1990.
Deux anciens responsables du Pasok -- un ancien conseiller du Premier ministre Costas Simitis, et un ancien ministre, avaient reconnu avoir accepté des pots-de-vin de Siemens. Le premier avait été condamné à une peine de prison avec sursis en 2017, le second a été acquitté mardi.
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