Le groupe japonais Fujifilm a annoncé mardi avoir renoncé à ses procédures judiciaires contre l'américain Xerox, qu'il accusait d'être responsable de l'échec de leur projet de fusion, et va lui racheter ses parts dans leurs coentreprises pour 2,3 milliards de dollars.
Fujifilm va notamment acheter la participation de 25% que détenait encore Xerox dans leur coentreprise de reprographie Fuji Xerox, qui opérait depuis 1962 en Asie-Pacifique, selon un communiqué.
Le groupe japonais va ainsi devenir seul maître à bord de cette société comptant une vaste clientèle d'entreprises privées et d'institutions publiques dans la région, avec un chiffre d'affaires annuel dépassant 1.000 milliards de yens (8,25 milliards d'euros environ).
Fujifilm va également prendre la part de 51% de Xerox dans une autre coentreprise de taille plus modeste, Xerox International Partners, opérant sur les marchés américain et européen, est-il précisé.
Au total, Fujifilm va payer 2,3 milliards de dollars (environ 2 milliards d'euros) à Xerox pour le rachat total de ces activités communes.
En échange de ces transactions, qui ont été "unanimement approuvées" par les conseils d'administration des deux groupes, Fujifilm a renoncé à son action en justice contre Xerox, auquel il réclamait plus d'un milliard de dollars de dommages-intérêts, l'accusant d'avoir fait capoter leur projet de fusion en mai 2018.
Quelques mois après l'annonce de ce méga-projet qui prévoyait que Xerox se fonde dans la société commune Fuji Xerox, passant de fait sous l'égide de Fujifilm, le groupe américain avait fait volte-face, cédant devant ses actionnaires activistes Carl Icahn et Darwin Deason.
Ces derniers s'étaient fermement opposés à cette fusion, la jugeant contraire aux intérêts de Xerox et s'estimant lésés.
L'action Fujifilm s'est envolée (+6,74% à 5.066 yens) mardi en fin de séance à la Bourse de Tokyo, des informations de presse annonçant l'accord avec Xerox ayant filtré peu avant sa confirmation par le groupe japonais.
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